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Les déchets
urbains posent un problème environnemental très préoccupant pour les villes de
Ghazaouet, Souahlia, Nedroma, Remchi, Hennaya, Ain youcef, Ouled Mimoun,
Maghnia et Sebdou. D'importants tas de détritus débordent largement sur les
routes, les terrains vagues, dans les fossés, aux abords des oueds, ou dans les
moindres espaces libres parfois proches des habitations. Par ailleurs, de
nombreuses décharges, à proximité d'habitations, sont la cause d'émanations de
fumées et de fortes odeurs, souvent intenables, attirant insectes et animaux.
Au-delà des dangers directs pour les animaux comme l'empoisonnement, le bétail
peut être rapidement infecté par des agents pathogènes, multipliant les
facteurs de maladies pour les consommateurs, telles que les diarrhées, fièvres
et choléra, ce qui représente un risque pour la santé des habitants.
A Remchi, Hennaya et Souahlia par exemple, les odeurs pestilentielles et les émanations suffocantes qui se dégagent, quotidiennement de l'incinération des tas d'ordures, causent de sérieux préjudices aux riverains. Les habitants ont, à maintes reprises, tenté d'attirer l'attention des autorités locales (pourtant conscientes des dangers), sur les nuisances engendrées par ces décharges ainsi que sur les menaces qui pèsent sur la santé publique en exigeant leur délocalisation. Les projets des centres d'enfouissement technique (CET), prévus pour les groupements de Souahlia, Nedroma, Ghazaouet et Remchi, Hennaya, Ain-Youcef, semblent être placés au second plan, car aucune nouvelle n'est venue confirmer ou infirmer leur concrétisation. Malgré les études du sol et de l'impact de telles structures sur l'environnement, le lancement des travaux des projets en question tarde à venir. Il faut dire que les sites de dépôt, dans ces agglomérations, reçoivent tous types de déchets. Les bennes sont déchargées sans traitement intermédiaire. Cohabitent ainsi des déchets tant domestiques (majoritairement des matières végétales) qu'industriels, hospitaliers ou de construction. L'absence de tri et de suivi officiel de la part des autorités sanitaires, conduit à la présence de déchets potentiellement nocifs et de produits dangereux, tels que des solvants et des produits chimiques, dans des sites proches des habitations et des rues. Pourtant, les réglementations pour la protection de l'environnement imposent d'éliminer certains risques de pollution. Selon un spécialiste de l'environnement, « ces agglomérations qui connaissent, aujourd'hui, une croissance urbaine rapide, manquent de moyens et ne peuvent s'offrir les solutions techniques, pour la collecte et le recyclage des déchets liquides et solides. La question des lieux de dépôt des déchets et de leur élimination est tout aussi délicate. En plus, l'explosion urbaine, conjuguée aux difficultés financières, accentue les difficultés des autorités à mettre en place des infrastructures et services efficaces, dans le domaine de la gestion des ordures.», dira-t-il notamment à ce propos. Aujourd'hui, le développement urbain durable, dépend, à la fois, de l'amélioration des conditions de vie de la population et de la protection de l'environnement. |
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