La Fédération nationale des chauffeurs de taxis, affiliée à l'Union
générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), par le biais de son
chargé d'organique a dénoncé hier, les promesses non respectées de la direction
des Transports d'Oran quant au déblocage des licences d'exploitation. Un nombre
important de licences de taxis devait être attribué avant la date du 5 juillet
dernier, selon des déclarations du directeur des Transports, a indiqué, M.
Kandsi, porte-parole de la section des taxis de l'UGCAA de la wilaya d?Oran et
chargé d'organique au niveau national mais malheureusement rien n'a été fait,
au grand désespoir des professionnels du secteur. La grogne monte chez les
chauffeurs de taxis qui, depuis 2007, attendent le déblocage de la situation
afin de reprendre l'activité. Face à la lenteur relevée dans la prise en charge
des doléances des concernés, notre interlocuteur a été ferme concernant les
revendications de cette corporation. « Nous avons tenu dernièrement une réunion
avec les membres du bureau où nous avons fait état des dernières évolutions.
Une correspondance a été adressée, dans ce sens, au directeur des Transports
pour faire part des préoccupations des chauffeurs de taxis et une séance de
travail est prévue dans les prochains jours ». Tout en affichant l'inquiétude
de la corporation quant à cet état de fait, notre interlocuteur a précisé
qu'une assemblée générale sera tenue incessamment où il sera question de
convoquer la base. La décision finale sera prise à l'issue de cette assemblée,
ajoute notre interlocuteur. Ne pouvant plus attendre, le syndicat n'exclut
aucune action allant dans l'intérêt de la corporation. L'attente a trop duré,
estiment les concernés, et il est temps de prendre des mesures décisives pour
l'avenir des chauffeurs de taxis dont près de 800 ont cessé leurs activités en
raison de la surenchère sur les licences de taxis. Dénonçant le calvaire qui
pénalise la profession, notre interlocuteur a promis qu'un vrai débat sera
engagé avec les autorités locales pour débloquer l'attribution de ces licences
et régler ce problème qui ne se pose qu'à Oran. Un chômage technique auquel il
faut ajouter les 6.000 jeunes formés et se trouvant également en chômage en
raison du problème de ces fameuses licences de taxis. Même si la formation et
le recrutement ont été bloqués pour l'instant, le constat est désolant pour une
ville comme Oran où le nombre de sociétés de taxis augmente sans cesse, alors
que les revendications de professionnels n'ont pas été satisfaites, ajoute-t-on
résolus. Pour M. Kandi, le syndicat UGCAA avait demandé le gel de ces sociétés
jusqu'à l'assainissement de la situation et le déblocage des licences, ceci
pour réorganiser l'activité du transport, dans une ville appelée davantage à se
développer.