
Plus d'une année
s'est écoulée depuis que la cité des ?56 logements' « Sid Hadj Bahous » est
plongée dans le noir, sans que cela ne fasse réagir les élus locaux et encore
moins de service technique de l'APC, chargé de la maintenance du réseau
d'éclairage public. D'ailleurs, l'on a relevé également que d'autres cités et
artères de la ville, le sont et cela depuis belle lurette. Elles sont devenues
des lieux à haut risque et se sont transformées en de véritables coupe-gorge.
Gare aux retardataires qui oseraient fréquenter ces lieux, le soir, nous le
rappellent des citoyens très avertis de la situation. On a pu dénombrer pas
moins de 1.500 lampes grillées, à travers tout le réseau public de la ville
dans seulement 12 quartiers sur les 25 que compte le chef-lieu de la wilaya.
Impuissants et lassés par la légendaire léthargie dans laquelle se confinent et
se plaisent déjà les élus communaux en cette période de « farniente forcé »,
les habitants de cette cité baissent les bras en avouant, à haute voix, et à
l'unisson qu'ils ne savent plus à quel saint se vouer pour faire entendre leur
voix du fait que toutes leurs doléances sont restées lettre morte. Un sujet qui
est sur toutes les lèvres et qui revient dans toutes les discussions, lors des
longues veillées ?ramadhanesques'. A la faveur de l'obscurité qui s'est
installée pour longtemps, cette cité, isolée du reste des autres quartiers de
la ville, s'est transformée, au fil des mois, en un lieu de prédilection des
S.D.F., très prisé des oisifs et de bandes de désoeuvrés qui empoisonnent le
quotidien de ses paisibles habitants. L'entretien du réseau d'éclairage public
dont la mission est dévolue exclusivement à l'A.P.C. a montré les limites de
ses capacités d'intervention et ce n'est pas un effectif dont le nombre ne
dépasse pas les doigts d'une seule main qui assurera de sitôt l'entretien des
lampadaires dont les lampions clignotent toute la soirée sans que cela ne
dérange ni n'attire l'attention d'élus locaux, atteints de cécité voire
également de surdité lorsqu'il s'agit de prendre en considération les
réclamations de ceux qui les ont portés sur le perchoir de l'hôtel de ville.
Tenez par exemple, toutes ces étoiles lumineuses, acquises à des prix défiant
l'entendement, installées sur l'avenue du 1er Novembre, la veille de la
célébration du cinquantième anniversaires de l'Indépendance sont inopérantes et
pire encore, elles atténuent et enlaidissent le décor sur un parcours de 1.500
m. Que de gâchis et d'argent jeté par les fenêtres alors que cette collectivité
locale ne survit que par perfusion, par la grâce du seul et unique soutien
financier de l'Etat.