Des commerçants
de Boutlélis sont revenus à la charge. En effet, depuis la réalisation de
l'autoroute, tout a changé pour ces commerçants dont l'activité a nettement
baissé, en raison de cette déviation. Le projet a carrément isolé ces
commerces, un état de fait que les commerçants ont dénoncé, en précisant que
malgré ces préjudices, ils continuent à payer leurs impôts, des sommes
exorbitantes qui ne reflètent guère la réalité du terrain. Cette situation, du
moins préoccupante, a été soulevée dernièrement, lors d'une rencontre des
commerçants avec le porte-parole du bureau d'Oran de l'UGCAA (Union générale
des commerçants et artisans algériens). Ce collectif ne sait plus quoi faire, face
à un avenir incertain. Les commerçants pénalisés par cette déviation demandent
qu'une commission soit dépêchée sur les lieux afin de s'enquérir de la
situation et voir le malaise de ces opérateurs qui depuis des mois travaillent
à perte. «Comment payer des impôts alors que nous ne travaillons plus ?», a
lancé un gérant de cafétéria.
Etant les
premiers à subir les conséquences de ce projet de déviation, le collectif des
commerçants demande une révision à la baisse de ces impôts voire une amnistie
fiscale. Les exploitants de ces commerces lancent un appel pressant au wali
d'Oran pour étudier leurs dossiers afin de dégager des solutions qui leur
permettent d'éviter le pire. Une situation que de nombreux commerçants, à Oran,
ont déjà vécue avec le projet de réalisation du tramway. Depuis son lancement,
ils sont nombreux ceux qui ont mis la clé sous le paillasson, même si des
indemnisations leur ont été versées, deux ans après.