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Dans une «mise au point» datée du mardi 24 juillet, l'opérateur public de
téléphonie mobile, ATM Mobilis, a tenu à se «démarquer» du communiqué de Nedjma
publié la veille et dans lequel il affirmait partager «avec Mobilis ses
déclarations officielles» et réclamait l'intervention de l'ARPT pour un
«rééquilibrage du marché».
Mobilis n'y va pas de main morte puisqu'il accuse Nedjma de vouloir «créer la polémique et l'amalgame». «Le premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie tient à apporter des clarifications qui s'imposent, suite aux déclarations faites par un opérateur, qui ayant saisi l'occasion de l'entretien accordé à l'APS par M. Saad Damma, président-directeur général, au sujet du plan de développement de Mobilis, tente de créer la polémique et l'amalgame en associant nos préoccupations aux siennes, alors qu'elles ne relèvent pas de la même nature ni du même intérêt», lit-on dans la mise au point de Mobilis. Visant directement les propos du communiqué de Nedjma, Mobilis affirme dans sa mise au point qu'un opérateur «ne peut se dérober de ses obligations telles que dictées dans le cahier des charges de la licence, en mettant en avant «un rééquilibrage du marché» dont l'idée sous-tendue est de pouvoir accéder aux équipements et installations de réseau des autres opérateurs, subterfuge pour ne consentir aucun investissement et se limiter à la génération de profits et de dividendes». Et d'ajouter : «Il est évident qu'aucun opérateur ne peut avoir une réelle assise sur le marché sans consentir de réels et importants investissements sur le plan technique pour desservir tous les abonnés y compris ceux se trouvant dans des zones à faible rentabilité». ATM Mobilis, qui «se dissocie et se démarque des déclarations faites par cet opérateur» (allusion au communiqué de Nedjma, ndlr), relève que «ces déclarations sont à associer à d'autres, faites par des experts autoproclamés, se présentant comme neutres, et qui préconisent des solutions alternatives qui ne tiennent pas compte des intérêts de tous les acteurs du marché». L'opérateur public estime que ses préoccupations, exprimées par son PDG, qui «sont d'ordre opérationnel, en relation avec les pratiques commerciales et le respect des procédures administratives pour la construction de relais télécoms», ont été «exploitées à des fins stratégiques et purement financières». Rappelons que le communiqué de Nedjma, publié lundi dernier, intervenait deux jours après les propos du PDG de Mobilis dans un entretien accordé à l'APS. Dans son communiqué, Nedjma affirmait que «depuis 2007, Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) sollicite l'adoption par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) de mesures réglementaires destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile». Et qu'en ce sens, l'opérateur «partage avec Mobilis ses déclarations officielles et s'est dit en faveur d'un «rééquilibrage du marché» qui «permettra de garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie (Djezzy, ndlr) depuis 2002». |
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