Les céréales représentent la première culture dans la wilaya de Tlemcen. Les conditions climatiques par leur caractère très aléatoire conditionnent énormément la production annuelle en céréales. En effet, 90% des surfaces cultivées en céréales sont situées dans les plaines d'Ain Nehala, Sidi-Abdelli, Amieur, Bensekrane, Zenata, Hennaya, Ouled Riah, Maghnia (régions à agriculture pluviale) et les hauts plateaux. Les superficies couvertes atteignent, pendant l'actuelle saison agricole (2011-2012), 144.413 d'hectares se répartissant en 39.300 ha de blé dur, 40.150 ha de blé tendre, 60.000 ha d'orge et 4.963 ha d'avoine, dont 2.716 ha en irrigation d'appoint. L'irrigation d'appoint est considérée comme une technique qui améliore l'efficience d'utilisation de l'eau. Sa contribution dans l'amélioration des rendements est incontestable. « L'irrigation d'appoint a significativement amélioré le rendement en grains, quelque soit le stade d'apport d'eau. Ce système d'irrigation est efficace quant à l'amélioration et, à la stabilisation des rendements, dans les zones arides et semi-arides où l'eau est un facteur limitant la production. Cette irrigation engendre certes des dépenses supplémentaires et sa rentabilité dépend de la balance entre le gain de rendement et les dépenses occasionnées. La contrainte hydrique est posée actuellement avec acuité et oriente les techniques d'irrigation dans le sens de l'économie. Il est donc devenu impératif de connaître les principaux moyens qui optimisent l'utilisation de l'eau en irrigation. Le pilotage de l'irrigation doit donc concilier les faibles disponibilités hydriques et, les besoins en eau d'une production relativement élevée tout en assurant la compétitivité des coûts de production. Le problème de la sécheresse, la rareté et l'irrégularité des précipitations, ainsi que le souci d'atténuer le déficit hydrique ont abouti alors à un concept très important dans le monde de l'irrigation, appelé l'irrigation complémentaire, ou ??l'irrigation d'appoint , a indiqué ce mardi, à notre journal, M. Zaoui Abdelghani, chef de service de l'organisation de la production et de l'appui technique. La superficie à moissonner programmée au titre de la campagne agricole 2011-2012 pour la culture des céréales est estimée à environ 125.669 ha, dont 38.833 ha de blé dur, 36.000 ha de blé tendre, 45.885 ha d'orge et 4.900 d'avoine. A ce jour, la superficie moissonnée est de 107.200 hectares soit 85,30 %, se répartissant en 30.200 ha de blé dur, 27.100 ha de blé tendre, 45.600 ha d'orge et 4.300 ha d'avoine. « Selon nos prévisions, on atteindra une production d'un million 533 quintaux de céréales toutes espèces confondues à la fin de la campagne», a expliqué, M. Abdelghani Zaoui, M. Zaoui Abdelghani, chef de service de l'organisation de la production et de l'appui technique, soulignant également que le rendement moyen est de 14 quintaux à l'hectare. Le rendement de pointe obtenu est de 35 quintaux à l'hectare pour le blé dur et orge, et 30 quintaux à l'hectare pour le blé tendre. La culture du blé tendre a reçu une fertilisation azotée à base d'ammonitrate (33%) aux stades montaison et floraison à des doses respectives de 50 et 100 unités. Des désherbages manuels ont été réalisés à chaque fois que c'était nécessaire. Près de 792.000 quintaux de céréales ont été collectés par Les services de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Tlemcen dont 329.596 quintaux de blé tendre et 281.802 quintaux de blé dur. Dix huit centres de collecte ont été mobilisés par la CCLS, représentant une capacité globale de stockage de 1 million 878.000 quintaux. Le parc de moissonneuses-batteuses s'élève à 253 machines dont 45 appartenant à la CCLS de Tlemcen, 10 à la CCLS de Ain Témouchent et 50 à des privés de Ain témouchent venues comme renfort pour la réussite de la campagne moissons-battage, a-t-on ajouté de même source. Notre source a expliqué également, qu'à chaque saison les agriculteurs sont confrontés au manque et la cherté de gas-oil, a précisé le responsable de l'organisation de la production et de l'appui. En effet, La pénurie de gasoil atteint, parfois, son apogée dans la wilaya de Tlemcen notamment à l'ouest, entraînant la paralysie de plusieurs secteurs économiques tels que les transports et l'agriculture. Les agriculteurs passent de longues heures devant les stations-service pour obtenir le gasoil nécessaire aux machines agricoles en pleine saison de la récolte de céréales. Ceux ayant échoué à l'obtenir des stations-service s'orientent vers le marché noir et payent très cher le carburant. Ce coût s'est ensuite répercuté sur le prix des produits agricoles. Par ailleurs, malgré les mesures de prévention contre les feux de récoltes qui ont été prises par les services agricoles de la wilaya afin d'assurer le bon déroulement de la campagne moissons-battage, des incendies ont ravagé de nombreux hectares de blé et d'orge, et des bottes de foin.

Près de 214 hectares de culture céréalière, situés principalement dans les plaines et plateaux intérieurs de la wilaya ont été complètement détruites entre la mi-juin et 20 juillet courant, a-t-on indiqué de même source.

SI POUR LA PLUPART DE CES SINISTRES L'ORIGINE RESTE INCONNUE, LES FOYERS D'INCENDIE SONT SURTOUT DUS AUX ETINCELLES DE FEUX DEGAGEES PAR CERTAINES MOISSONNEUSES BATTEUSES. LA MEME SOURCE DEPLORE, EGALEMENT, LA DESTRUCTION PAR LA GRELE DE PRES DE 1.950 HECTARES DE SURFACES CEREALIERES DONT 1.400 HA D'ORGE ET 700 HA DE BLE TENDRE, CE QUI S'EST REPERCUTE SUR LA PRODUCTION CEREALIERE ANNUELLE. AUTRE FAIT A RELEVER : LA CAMPAGNE MOISSON-BATTAGE (2011-2012) JUGEE « SATISFAISANTE » A ETE CARACTERISEE PAR UNE PLUVIOMETRIE (280 MM) BIEN REPARTIE DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE, MEME SI PRES DE 16.580 HECTARES ONT ETE AFFECTES PAR LE DEFICIT HYDRIQUE ENREGISTRE NOTAMMENT DANS LES ZONES STEPPIQUES DE SEBDOU, EL-ARICHA, EL-GOR, BOUIHI ET SIDI-DJILLALI.