Les commerçants du passage souterrain de la place du 1er Novembre reprendront leur activité à partir de samedi prochain. C'est du moins ce que nous ont déclaré, hier, les intéressés eux-mêmes au cours d'une rencontre sur le site.

Déjà, les marchands informels installés aux escaliers ont commencé, hier matin, à étaler leurs marchandises au regard des clients qui semblent encore hésitants à s'approcher des lieux sinistrés. A ce propos, les opérations de déblayage effectuées sans relâche durant trois jours avec l'aide des services de la logistique de la commune sont terminées et les commerçants commencent déjà à procéder à la réfection de la peinture des locaux et des murs brûlés. « Quelqu'un qui n'est pas au courant de l'incendie qui s'est déclenché ici vendredi dernier jurerait que rien ne s'est passé », a commenté avec satisfaction le propriétaire d'un magasin en voyant le travail accompli. En effet, l'endroit est retapé à neuf et il ne reste, selon les déclarations de nos interlocuteurs, que quelques portes métalliques à remettre en état ainsi que l'achèvement de l'opération de reprise des installations électriques ravagées par les flammes, travaux que les services de la Sonelgaz ont commencés, hier matin, et le passage aujourd'hui en inspection des services de la direction du patrimoine de la commune, propriétaire des locaux du souterrain, passage attendu avec impatience par les commerçants.

 Interrogés sur leur avenir dans ces lieux, les commerçants ont affirmé que lors de leurs rencontres successives de dimanche dernier avec le président de l'APC et le chef de la daïra, ils ont obtenu l'assurance qu'ils seront maintenus sur le site. Toutefois, en posant, hier, la question au chargé de la communication de l'APC, M. Nacer Belecheheb, ce dernier a laissé planer des doutes sur cette éventualité en affirmant que les rapports établis par les services de sécurité et ceux de la protection civile sont accablants à ce sujet. « Le signal, en guise d'avertissement, qui vient d'être lancé par cet incendie qui aurait pu avoir de graves conséquences sur l'environnement, est très fort et ne plaide nullement en faveur du maintien des commerçants qui doivent être tôt ou tard délocalisés. Mais attendons les décisions que pourrait prendre M. le wali qui est destinataire de ces rapports », a estimé le représentant de la mairie. Entre-temps, les commerçants, tout en continuant à adresser de vifs griefs à la protection civile, à laquelle ils reprochent d'avoir tardé à intervenir lors du déclenchement de l'incendie d'une part, et d'avoir établi un rapport nettement défavorable à leur cause, d'autre part, placent leurs espoirs justement dans le chef de l'exécutif de la wilaya qui, selon leurs déclarations, aurait demandé à l'APC de leur apporter aide et soutien.