![](https://www.lequotidien-oran.com/files/spacer.gif)
« Il y a
aujourd'hui une légère brise qui atténue la chaleur de l'été», telle a été la
première phrase que nous a adressée M. Aliouat Lahlou quand nous nous sommes
adressés à lui. Un peu pour dire tout haut ce qu'il espérait en son for
intérieur, lui et tous ses camarades, mais pour ce qui concerne l'état dans
lequel ils se trouvent aujourd'hui, à camper à la belle étoile en plein mois de
Ramadhan, loin des leurs, avec juste le strict minimum pour ne pas mourir de
faim. En effet, depuis jeudi, c'est le statu quo, avec des velléités de marcher
sur Alger, refrénées par des considérations multiples, liées à des conditions
endogènes et exogènes. Concernant la plateforme de revendications, les gardes
communaux campent toujours sur leur volonté de ne point reculer jusqu'à
recevoir une réponse de la part du premier responsable de l'Etat, à savoir le
président Bouteflika lui-même, car : «nous n'avons confiance qu'en lui»,
affirment-ils. La situation près de Boufarik est la même avec toutefois une
augmentation du nombre de gardes communaux à observer le sit-in et une
lassitude certaine qui se lit sur les visages et qui se laisse deviner à la
moindre parole. Pourtant, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités
locales a, dans un communiqué, tenu à informer l'opinion publique que la
plupart des doléances des gardes communaux ont été satisfaites, comme
l'augmentation des salaires avec effet rétroactif au 1er janvier 2008, la prime
de panier qui a aussi connu une certaine augmentation ainsi que d'autres
primes. La prise en charge des veuves et enfants des gardes communaux victimes
de terrorisme est aussi efficiente, d'après le même communiqué. Concernant
d'autres points, le ministère de l'Intérieur affirme qu'il est impossible d'y
répondre car contraire à toutes les législations en vigueur.
Concernant la
marche que devaient effectuer, hier lundi, les gardes communaux pour rejoindre
Alger, la décision n'est toujours pas prise et rendez-vous est pris par les
différents responsables présents à Boufarik pour se concerter juste après le
f'tour. La confusion règne toujours surtout après que le représentant national
persiste à affirmer que lui et ses camarades ne sont pas satisfaits des
augmentations portées à la connaissance du public par le biais du communiqué du
ministère de l'Intérieur car elles auraient été gonflées par les primes sans
que le salaire connaisse une augmentation conséquente. Il déclare que «si
quelqu'un se retrouve un jour en maladie de longue durée, il n'aurait comme
pension qu'un maigre salaire car les primes seront défalquées».