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A l'exception des viandes : «Pourvu que ça dure»

par A. Mallem

En dépit de la grande affluence que connaissent les marchés populaires de la ville en ce début de Ramadhan, les prix des produits essentiels qui rentrent habituellement dans la préparation du repas du ftour n'ont pas connu de hausses considérables. Et pour preuve, lors d'une tournée effectuée, hier matin, dans les deux grands marchés du centre-ville, celui de Boumezzou et celui des Frères Bettou, où on rencontrait beaucoup de difficultés pour entrer et pour sortir, soit dit en passant, à cause de l'affluence des clients, tout le monde a remarqué que les prix de la pomme de terre et de la tomate, les reines des plats des classes moyennes durant toute l'année et particulièrement en ce mois de piété, n'ont pas évolué par rapport à la semaine dernière. De bonne qualité d'ailleurs, ces deux légumes sont proposés à 45 dinars le kilo pour le premier et 40 pour le second. Si on fait exception pour les viandes, rouge et blanche, dont les prix, en quelques jours, ont augmenté dans la même proportion, soit 100 dinars de plus que la semaine d'avant le Ramadan, les autres produits très usités durant le mois de carême sont demeurés plus ou moins stables. Ainsi donc, la viande de veau avec os qui était vendue à 750 dinars avant le Ramadhan est montée à 850 et celle de « l'agneau », qui en réalité est celle de vieilles brebis, ont affirmé des connaisseurs a grimpé de 1.050 à 1.150 dinars le kilo. Pour le poulet, les prix ont également augmenté, presque dans les mêmes proportions : de 260 dinars le kilo il a sauté à 340. Pour la volaille de bonne qualité, cela s'entend car on peut trouver d'autres variétés où les prix varient de 270 à 320 dinars le kilo.

En ce qui concerne les légumes, nous n'avons pas constaté d'augmentation par rapport à la période d'avant le mois de jeûne. Le poivron de bonne grosseur est proposé à 70 dinars le kilo, les haricots verts à 120 dinars, l'oignon à 50. Pour les fruits de saison, le prix du kilo de pastèque, par exemple, est resté inchangé à 25 et 30 dinars le kilo. Son voisin le melon qui est présent dans les souks par sa seule variété « Cantaloup » est resté lui aussi fixé entre 60 et 80 dinars le kilo. Enfin, seuls les condiments comme le céleri, le persil et le coriandre ont pratiquement doublé leurs tarifs tout en voyant leur quantité réduite : de 10 dinars, la petite botte est passée à 20 dès le premier jour du Ramadhan. La khatfa pour la confection de bourek a connu une petite réduction par rapport au tarif par lequel elle s'est vendue au 1er jour : de 70 dinars la douzaine, elle est vendue maintenant à 60 seulement.

Pour terminer, signalons que la datte (Deglet Nour) de premier choix est proposée à 500 dinars le kilo. Mais d'autres variétés de moindre qualité sont vendues entre 260 et 450 dinars le kilo. Pour les autres fruits, la pêche et la nectarine, de bonne qualité, qui dominent les étals sont restées elles aussi, à un prix tout à fait à la portée de toutes les bourses : 120 dinars le kilo. Les grosses pêches de premier choix sont toutefois proposées à180 dinars le kg. Interrogés à ce sujet, de nombreux clients, surtout des ménagères, ne se sont pas trop plaints des prix car, comme l'a bien dit l'un d'eux, « nous avons maintenant pris le pli de la hausse des prix à l'arrivée du Ramadhan. Mais je pense, a-t-il estimé, la première semaine de jeûne passée, tout va renrer dans l'ordre». Esstimant que les prix actuels sont tout de même abordables, une ménagère a même souhaité «pourvu que cela dure !».