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Près d'une centaine de commerçants du
souterrain du 1er Novembre se sont présentés, hier vers midi, devant le cabinet
du maire pour réclamer l'aide de la commune afin, ont-ils dit, de déblayer les
décombres suite à l'incendie qui a ravagé la partie nord du souterrain du
centre-ville, vendredi dernier. Ils se sont plaints aussi que depuis
pratiquement trois jours, l'endroit demeure fermé et cela représente, pour ceux
qui n'ont pas été touchés par le sinistre et qui constituent la majorité, un
manque à gagner en ce début de ramadhan où le commerce devient fructueux. «Nous
n'en pouvons plus car depuis trois jours nous déblayons les décombres avec nos
mains nues. Malheureusement il y a des tâches qui sont au-dessus de nos
forces», déclare Fateh, un jeune dont le magasin n'a pas été touché par les
flammes. La seconde catégorie, celle qui a été frappée de plein fouet par
l'incendie et dont les magasins et les étals ont été carbonisés, était venue
demander à être indemnisée.
Sur ce chapitre, M. Chettab Brahim dont le magasin a été entièrement détruit par les flammes, nous a déclaré que « les autorités, à quelque niveau que ce soit, et plus particulièrement Sonelgaz, doivent nous indemniser ». C'est là qu'une dizaine d'autres commerçants sont intervenus pour pointer du doigt Sonelgaz, coupable selon eux, d'avoir mal refait l'installation, il y a quelques mois. Et au lieu d'incruster les câbles, expliquent-ils, les agents de cette entreprise les ont laissés pendre tout le long des murs. D'autres commerçants ont sévèrement critiqué la lenteur de l'intervention de la Protection civile. «Si les pompiers étaient intervenus à temps comme nous les avions alertés à partir de 15h55, le sinistre aurait été insignifiant, prétend ce groupe. Mais ils sont venus à 17h avec un camion ne contenant pas une goutte d'eau alors que le feu avait commencé dans une seule vitrine». Les commerçants se sont montrés aussi indignés et ont démenti les déclarations des responsables de la Protection civile, faisant état de l'absence de gardiens dans le tunnel. «Il y avait quatre gardiens, mais ils n'ont rien pu faire en l'absence de moyens». Ils ont rejeté également les assertions des responsables de Sonelgaz les accusant d'avoir fait des branchements illicites à partir du plafond. En effet, contacté hier, M. Belagha, responsable de la communication de l'entreprise, a révélé ces pratiques illicites des commerçants du souterrain. «Cela a été constaté même par la Protection civile qui avait, il y a quelques années, établi un rapport dans ce sens et qu'elle avait remis à l'APC. Mais les services de la commune n'ont pas réagi», a-t-il souligné. Evoquant l'injustice et les tentatives qui les ont visées il n'y a pas longtemps pour les déloger de cet endroit, d'autres commerçants ont parlé de «coup monté». Aussi, un autre groupe nous a déclaré, hier, à la mairie qu'ils soupçonnent un coup monté. «C'est fait exprès ! C'est une manière sournoise de se débarrasser de nous !», ont-ils estimé. Contacté hier vers 13h45, le responsable de la communication de l'APC, M. Nacer Benlecheheb, a déclaré «que les commerçants étaient venus voir le maire pour demander l'autorisation de continuer à exercer leur commerce au souterrain, pendant la période du ramadhan et ils seront disposés ensuite à accepter d'être délocalisés. Le P/APC leur a fait comprendre que la décision ne relève pas de lui seul et qu'il y a d'autres autorités qui y interviennent, ceci d'autant plus que le rapport des services de sécurité et de la Protection civile sur la sécurité dans le souterrain est accablant. Ils ont demandé à prendre eux-mêmes en charge cet aspect et se seraient engagés même à aider la mairie à se débarrasser des marchands informels qui bloquent les passages. Ensuite, les commerçants du souterrain se sont dirigés dans l'après-midi vers la daira pour demander une autre entrevue avec le chef de daira. |
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