La gestion des ressources humaines des APC, relevant de la wilaya d'Oran,
se trouve au centre d'un véritable imbroglio. Le fait est là : pour la
quasi-totalité des 26 communes, le plan annuel de gestion des ressources
humaines (PGRH) est en situation de «blocage» à la Fonction publique. Pire,
pour certaines municipalités, même le PGRH de l'exercice 2011 n'a pas eu le
visa de la DGFP, à ce jour. Pourtant, ce n'est pas tant la lourdeur des
instances centrales compétentes qui a irrité le chef de l'exécutif local,
Abdelmalek Boudiaf, que le fait que celui-ci n'ait pris connaissance de ce
problème qu'au travers d'une correspondance du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales, fraîchement parvenue à son cabinet. Après avoir vérifié
cet état de fait, en interrogeant un à un, les maires ou les SG des différentes
communes présents au briefing - tenu mercredi dans l'hémicycle -, le wali
lâchera : «mais pourquoi personne ne m'en a jamais parlé ? Nous tenons des
réunions quotidiennement depuis mon arrivée (à la tête de l'exécutif de la
wilaya d'Oran), où le débat est ouvert à tout le monde. Il n'est pas une séance
où je ne demande pas aux présents s'ils ont un problème, de quelque nature que
ce soit, à poser?» Il a ensuite donné des instructions à ses cadres pour
entreprendre, en urgence, des démarches auprès du directeur de la Fonction
publique de wilaya afin de débloquer la situation dans les plus brefs délais,
c'est-à-dire faire en sorte que les PGRH communaux «en instance» soient adoptés
à brève échéance. En attendant une éventuelle invitation à l'hémicycle du
représentant local de la DGFP, dans les jours à venir, pour apporter des
précisions sur le retard accusé dans le mécanisme de régulation des effectifs
de ces administrations publiques, la seule explication - trop laconique et trop
vague - qui est ressortie du débat du mercredi, est que la non-validation des
PGRH est liée à des réserves retenues par la Fonction publique ayant trait à
des points de fond ou des vices de forme. Il est utile de savoir que le PGRH
permet, d'un côté, à la DGFP et à ses inspections, au niveau territorial, de
s'assurer de la conformité des procédures de gestion et, de l'autre, il sert de
cadre et de méthode pour la gestion des ressources humaines. Il permet
également l'identification des insuffisances dans les procédures de gestion,
l'établissement d'une situation précise des effectifs dans les différentes
institutions et administrations publiques (structure des effectifs, postes
budgétaires occupés, postes budgétaires vacants, besoins nouveaux), la
délimitation des besoins en formation et perfectionnement, le suivi de
l'organisation des concours, examens et tests professionnels, dans le cadre du
recrutement et de la promotion des personnels, etc. L'élaboration du PGRH est
entamée dès la notification des effectifs budgétaires à l'administration ; il
est adopté conjointement par l'administration concernée et les services de la
Fonction publique après une procédure d'apurement de l'exercice antérieur et un
arbitrage contradictoire mais serré relativement aux projections de l'année.
L'adoption du PGRH est un préalable à tout commencement de la gestion des
ressources humaines; règle qui n'est donc pas respectée dans la majorité des
communes de la wilaya d'Oran, malgré elles.
Au cours du même briefing de l'exécutif de wilaya, deux autres chapitres
étaient à l'ordre du jour, à savoir : la rentrée scolaire et les actions de
solidarité à l'occasion du mois de Ramadhan. Dans le premier volet, le
directeur du Logement et des Equipements publics (DLEP) a eu à faire un exposé
détaillé sur l'état d'avancement des projets d'équipements scolaires, en
perspective de la prochaine rentrée 2012-2013. Il est à rappeler, dans ce
registre, que le secteur de l'Education de la wilaya d'Oran sera doté de 13
nouveaux lycées, 10 CEM et 17 écoles primaires.