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Vraisemblablement,
le malaise persiste toujours au sein des travailleurs de l'unité de
l'entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA) de l'aéroport
Mohamed Boudiaf de Constantine. En effet, le collectif de cette unité composé
de 250 travailleurs, dont 190 syndiqués à l'UGTA, menace de recourir encore une
fois à la grève «comme ultime tentative de faire aboutir des revendications qui
demeurent non satisfaites depuis plusieurs années», disent-ils.
Dans une lettre adressée le 3 Juillet dernier à l'inspection du travail, dont nous détenons une copie, le secrétaire général de la section syndicale de l'unité, M. Cheriet, demande l'arbitrage de cette instance pour tenter de débloquer la situation en signalant que sa section ne cesse de demander la révision de la convention collective et, le renouvellement du comité de participation dont le mandat a expiré il y a deux ans. Contacté hier, M Cheriet, a «dénoncé l'attitude négative du directeur de l'unité qui refuse de tenir des réunions périodiques avec les représentants des travailleurs dans le but de faire avancer les choses, et il semble laisser le climat aller au pourrissement». De leur côté, de nombreux travailleurs de l'unité qui nous ont contactés, affirment qu'ils ont tenu quatre sit-in de quelques heures chacun, deux au mois de juin et deux depuis le début juillet, pour protester contre «le vide juridique» résultant de blocages manifestes, mais la direction demeure sourde à leurs revendications. «Tout est bloqué, nous a déclaré un groupe de travailleurs, notamment dans le domaine des oeuvres sociales, alors que nous souffrons d'énormes problèmes à ce sujet. Nous pensons à juste titre que ce blocage provient de la direction générale qui cherche à nous faire payer la réussite de notre grève du mois de mai dernier». Face à cette nouvelle grogne des travailleurs, la section syndicale a été amenée à demander aux instances syndicales hiérarchiques, à savoir l'union territoriale ouest de l'UGTA de Constantine (UTO), la tenue d'une assemblée générale des travailleurs de l'unité, dans les plus brefs délais, et à laquelle doivent assister les responsables de l'entreprise pour, d'une part demander des explications concernant la convention collective, le comité de participation, et sur de nombreux problèmes socioprofessionnels. Et d'autre part, le cas échéant, voter le recours à la grève. Interrogé, M. Arafa, secrétaire général de l'UT Ouest de l'UGTA, a déclaré que son instance soutient les revendications des travailleurs et ne peut se dérober à leur demande d'aller à la grève pour régler leurs problèmes. «Il y a, en effet, a-t-il relevé, des tentatives apparentes de blocage de la part de la direction générale, car à chaque fois que les travailleurs de l'unité avancent des réclamations, on leur rétorque que le syndicat d'entreprise n'est pas encore installé. Cette situation a été rendue possible par l'erreur commise au départ par les responsables syndicaux des unités qui, au lieu de transmettre les PV d'installation des sections syndicales de leurs unités à la centrale syndicale, ils les ont communiqués à la direction générale de l'entreprise qui les a bloqués à son niveau. Ce qui empêche la constitution du syndicat d'entreprise», a estimé notre interlocuteur. De notre côté, et dans l'incapacité de joindre M. Bennecib, le directeur de l'unité, nous avons pris contact avec le directeur général de l'EGSA de Constantine, M. Ighilahriz alors que ce dernier se trouve actuellement en congé de détente, loin de l'entreprise. Mais malgré cela, ce dernier a consenti à donner son appréciation sur les problèmes posés par les travailleurs de l'unité en précisant tout d'abord que son entreprise gère 7 unités aéroportuaires de l'Est dont les problèmes ne doivent pas être dissociés de ceux de l'unité de Constantine. Ensuite, a-t-il rétorqué, les questions d'installation du syndicat d'entreprise ne sont pas du ressort de la direction générale. Quant à celle du comité de participation, c'est une autre question qui ne dépend pas du syndicat. «Pour ce qui est de la revendication concernant la convention d'entreprise, je pense que ce problème se pose au niveau des trois EGSA d'Oran, Alger et Constantine et est pris en charge au niveau central», a-t-il conclu. |
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