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La Tunisie se
hisse au 59e rang mondial et à la 1ère place en Afrique du Nord, où elle est
suivie du Maroc et de l'Egypte, selon le classement international "The
global innovation index 2012" (GII). L'Algérie, qui améliore son score de
10 places par rapport à 2011, arrive au 124e rang sur un total de 141 pays.
Détails des forces et des faiblesses de ces trois pays du Maghreb.
Le rapport 2012 sur l'innovation dans le monde, le cinquième du genre, a été placé sous le thème "le renforcement des liens dans le processus d'innovation pour la croissance mondiale". Réalisé par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l'INSEAD (institut européen d'administration des affaires), le document s'appuie sur différents indices comme le cadre institutionnel, le capital humain, la recherche et développement, les infrastructures TIC, le perfectionnement du marché et des entreprises, ainsi que le niveau de créativité dans les domaines des TIC. Mais également le volet économique comme la facilité d'obtention des crédits bancaires en particulier pour le secteur privé. Les pays du Maghreb ne sont pas les mieux classés mondialement. On retrouve 7 pays arabes mieux placés, dont le Qatar (33e), les Emirats Arabes Unis (37e), le Bahreïn (41e), Oman (47e), l'Arabie Saoudite (48e), le Koweït (55e), et la Jordanie (56e). Au Maghreb et en Afrique du Nord, c'est la Tunisie qui s'est adjugé la 59e place en améliorant son classement de deux rangs par rapport à l'édition 2011 du GII. Avec un score global de 36,5 points sur 100 (sur l'ensemble des indices), une 10e place en région Afrique du Nord et Asie de l'Ouest (NAWA), et la 1ère en Afrique du Nord. Le rapport estime qu'il n'est pas exclu que le classement de la Tunisie puisse «varier considérablement» dans les prochaines éditions du GII. Au Maghreb, la Tunisie est suivie du Maroc, classé à la 88e place mondiale, avec un score global de 30,7 points/100, et une 15e place dans la région NAWA. L'Algérie vient en dernier avec une 124e place mondiale (derrière le Nigeria 123e), un score de 24,4/100, et 18e en région NAWA. Le bas du classement mondial, 140e et 141e places, revient respectivement au Niger et au Soudan. Manque de créativité en Algérie Ce classement global de l'innovation est basé sur 7 grands critères subdivisés à leur tour de sous-indices. Dans le chapitre "Institutions" (environnement politique, de régulation, et économique), l'Algérie a un score de 40,6/100 (114e place). En matière de "capital humain et recherche" (éducation, recherche et développement - R&D -, nombre de diplômés dans les sciences), le score atteint en 2012 est de 32,5 avec une 77e place. Ce score aurait pu être meilleur si dans le sous-chapitre R&D le classement n'était pas 126e. Concernant les "infrastructures" l'Algérie obtient 28,0/100 et la 95e place. Dans le sous-chapitre TIC, qui comprend l'accès et l'utilisation des TIC, les services publiques online, la e-Participation, la note est de 17,4/100 avec un classement mondial au 112e rang. Dans le sous-chapitre infrastructures générales (production et consommation d'électricité, qualité des infrastructures de transport et de commerce?) : 39,2/100 ? 54e, et dans la durabilité écologique : 27,4/100 ? 86e. Dans l'indice "sophistication du marché", lié à la facilité des crédits bancaire, la micro-finance, la protection des investissements, et la compétitivité locale, l'Algérie se retrouve à la 114e place avec un score de 29,3/100. Relativement mieux notée dans l'indice "sophistication de l'entreprise", mais toujours au dessous de la moyenne, l'Algérie arrive à la 92e place avec un score de 34,5/100. Dans ce chapitre sont pris en considération des sous-indices comme les "travailleurs du savoir" (112e), les "liens de l'innovation" (97e) et "l'absorption du savoir" (45e) qui concerne principalement l'importation de biens et services informatiques. Dans le chapitre "production de savoir et de technologie", la note est de 19,9/100, soit un 108e rang mondial, montrant la place de la "création du savoir" et l'"impact du savoir" en Algérie. Dans le chapitre "créativité" dans les domaines de l'économie mais également des TIC, notamment dans les services online, le score de l'Algérie est encore plus bas, avec 11,7/100 et la 136e place sur les 141 pays étudiés. Maroc : des améliorations à faire Classé 88e, avec un score global de 30,7/100, le Maroc réalise de bons scores dans les différents chapitres de l'étude. Il reste cependant des amélioration à faire dans les domaines de la "sophistication de l'entreprise" et de la "créativité". Dans l'indice «Institutions", le score est de 50,4 avec une 85e place. En matière de "capital humain et recherche", le Maroc décroché la 64e place avec une note de 36,7/100, avec de moins bons résultats dans les sous critères de l'éducation (78e) et la R & D (79e). Dans le chapitre «Infrastructures», le Royaume fait mieux, en se classant 73e avec un score de 32,6/100. Dans le sous chapitre "TIC", le résultat est moins bon puisque il se classe à la 100e place avec une note 21,5/100. Pour le critère "sophistication du marché", le pays se classe au 93e rang et un score de 33,8/100 (et 88e dans l'accès aux crédits bancaires). En matière de "sophistication de l'entreprise", le Maroc fait moins que l'Algérie, en réalisant un score de 29,4/100 et la 124e place. Le royaume se rattrape dans le chapitre "production de savoir et de technologie", en se classant 80e (contre 108e pour l'Algérie). En matière de "créativité", le Maroc détient la 102e place, avec de meilleurs disponibilités dans la création de business modèles dans les TIC et l'export de services. La Tunisie, championne du Maghreb de l'Innovation Selon le rapport GII, la Tunisie réalise de grandes performances. Sur les sept chapitres de l'étude elle ne dépasse qu'une fois le seuil de la 100e place (105e exactement). Dans le chapitre "Institutions", la Tunisie se classe à la 49e position (score de 66,3/100), et arrive à décrocher la 28e place mondiale dans le sous-chapitre "environnement des affaires". Pour le "capital humain et recherche", elle fait aussi un score plus qu'honorable (60e place, et un score 38/100), notamment dans le sous-chapitre "R & D" où elle se classe 38e sur 141 pays. Dans le domaine des "infrastructures" la Tunisie réalise un score de 34,9/100 et arrive à la 64e place. En matière de "sophistication du marché", le pays fait une moins bonne performance que les autres chapitres, notamment en raison des résultats dans les sous chapitres "crédit", et "commerce et compétitivité". Par contre, dans la partie "sophistication de l'entreprise", le classement (82e) est nettement meilleur que pour deux autres voisins maghrébins. Dans les deux derniers chapitres, "production de savoir et de technologie" et "créativité", la Tunisie se classe respectivement à la 69e et 46e place. |
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