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Les trois
opérateurs GSM se préparent à la migration vers la norme 3G et doivent faire
face au défi de densification du réseau liée à la montée du trafic de données.
Ils ont commencé par de "petites touches" d'expérimentation du réseau
3G. L'implantation des sites radioélectriques UMTS devient inévitable. Avec
l'inconvénient de l'important coût de la migration.
La co-localisation est une option mais le caractère très concurrentiel du marché le permet-il ? Le déploiement des infrastructures réseau en vue du lancement de la téléphonie mobile de 3ème génération (3G) relève de la confidentialité la plus absolue. Les trois opérateurs de la téléphonie mobile (Djezzy, Mobilis et Nedjma), concernés par cette question «stratégique», adoptent une démarche prudentielle. Ils ne sont pas du tout prolixe quand il s'agit de parler de la garantie de la qualité de couverture réseau pour les futurs services qu'offre la technologie 3G. Ces services, tels que l'Internet mobile, ne seront disponibles qu'après la migration des réseaux GSM/GPRS vers les réseaux 3G (UMTS ou HSDPA), indispensables aux opérateurs pour leur permettre de proposer de réels services Data. Les opérateurs de la téléphonie mobile devront consentir des efforts supplémentaires et de nouveaux investissements sur les infrastructures physiques pour assurer un service Data de qualité, notamment dans les grands centres urbains, déjà saturés par le réseau GSM. La réponse à cette exigence sera assurée éventuellement par la norme l'UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) dont le coût de déploiement de son infrastructure est très cher, et estimé à plusieurs millions d'euros. Devant l'absence d'un cahier de charges spécifiques devant baliser les opérations de préparation de l'infrastructure réseau qui devra supporter des débits en mégaoctets/s, selon les normes de 3G, les opérateurs se mettent à des opérations de mise à niveau des BTS (station de base radioélectrique). Le cahier des charges relatif à la 3G est «fin prêt» depuis le début de l'année en cours, selon les déclarations de l'ex-ministre de la Poste et des technologies de l'information et de communication (MPTIC), Moussa Benhamadi. Ce cahier des charges ne devrait pas définir le type d'antennes-relais à déployer pour «ne pas orienter» les opérateurs. Il sera juste exigé «une qualité de couverture réseau à assurer», nous indique une source au fait du dossier. Les opérateurs de la téléphonie mobile sont en phase d'élaboration des études technico-commerciales pour le déploiement des BTS au niveau national pour l'émission et la réception de la 3G. Ils procèdent à des tests expérimentaux de la technologie et des mises à jour des stations-relais. La migration qui s'effectue actuellement est basée seulement sur une «utilisation maximale» de l'infrastructure existante du réseau GSM, avec des techniques d'optimisation, alors que l'ajout de sites radioélectriques de type UMTS «devient indispensable», ajoute notre source La co-localisation comme solution Un défi majeur se présente ainsi devant les trois opérateurs : la densification du réseau haut débit mobile notamment dans les centres urbains à forte densité d'abonnés. Les opérateurs doivent ainsi implanter un nombre très important de sites radioélectriques et de préférence de type UMTS afin de permettre à leurs abonnés de disposer des services «Data» avec la qualité requise par la 3G. «On compte environ 15.000 BTS que se partagent les trois opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie (Mobilis, Djezzy et Nedjma). Le nombre de ces stations relais devra considérablement augmenter avec le lancement de la 3ème génération de téléphones mobiles (3G)», soulignait Ahmed Hamoui, expert en télécommunications dans l'une de ces communications sur les sites radioélectriques. Les opérateurs doivent donc optimiser le déploiement de leurs réseaux et la question de la densification du réseau liée à la montée du trafic de données est prise au sérieux. Mais sans penser à une stratégie commune. Cette situation est le fait du caractère ultra-concurrentiel du marché de la téléphonie mobile en Algérie. Pourtant, les opérateurs gagneraient à travailler ensemble, estime Ahmed Hamoui, surtout que sur le terrain ils rencontrent des difficultés pour accéder aux sites radioélectriques. Des contraintes d'ordre réglementaire, les difficultés d'obtenir des autorisations d'implantation de nouveaux sites mais aussi la réticence des particuliers. Une option s'impose avec force, soutient l'expert en télécommunication : la co-localisation. Selon lui, instaurer un roaming national en plus de l'obligation du partage des infrastructures ou la co-localisation réduirait à coup sûr le nombre d'infrastructures et les coûts qui en découlent. Sur les milliers de sites radioélectriques utilisés, seule environ une centaine est partagée par au moins deux opérateurs. «Ceci est très insuffisant», regrette-t-il. |
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