Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tizi Ouzou : Meeting des frondeurs du FFS

par Naït Ali H.

Les dissidents du Front des forces socialistes (FFS) ont finalement tenu leur meeting jeudi dernier à Tizi Ouzou malgré le refus des autorités de leur accorder la salle du théâtre Kateb Yacine. C'est à la place de l'ancien hôtel de ville que la rencontre qui a rassemblé un peu plus de 300 personnes a eu lieu en présence des principaux animateurs de la fronde au sein du plus vieux parti de l'opposition sans Karim Tabbou. Lors de leur prise de parole, tour à tour, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri, Samir Bouakouir et Djamel Zenati ont tiré à boulets rouges sur la direction actuelle du FFS avec des accusations très graves lancées à son encontre. Ils l'ont accusée d'avoir « vendu le parti en contrepartie de quelques sièges de plus au sein de l'Assemblée populaire nationale » issue du 10 mai dernier.

L'ancien premier secrétaire du parti, en l'occurrence Mustapha Bouhadef, s'est attardé sur les perspectives attendues de la fronde menée depuis des mois en annonçant l'organisation avant la fin de l'année d'une conférence nationale pour la construction d'une l'alternative démocratique pacifique. L'ex-candidat aux législatives sur la liste du FFS en France Samir Bouakouir a indiqué que le parti doit retrouver sa ligne originelle tout en appelant à l'élargissement de la participation à la conférence nationale à d'autres militants de la démocratie en dehors du FFS. Samir Bouakouir a déclaré par ailleurs, faisant allusion à Aït Ahmed, qu'il n'y a pas d'« homme providentiel ». Le directeur de campagne du président du FFS lors des présidentielles de 1999, en l'occurrence Djamel Zenati, a été encore plus virulent dans la critique de la direction du FFS en l'accusant d'avoir totalement changé de discours en s'en prenant à l'OTAN mais en épargnant le pouvoir avant de relever que pour intégrer « le parti des pauvres », il faut avoir de l'argent. Il a même accusé la direction du FFS d'avoir porté « secours à la dictature ».