L'assemblée générale élective de la LRF Oran ne s'est pas déroulée hier à
la maison de jeunes Maoued Ahmed, pour cause, la commission de candidature n'a
pas reçu l'autorisation de la DRAG pour organiser ce conclave en application de
la réglementation. Cela n'a pas empêché certains membres de l'assemblée à créer
malheureusement l'événement en faisant preuve d'une incroyable bassesse.
Injures, bagarres et débordements ont été les faits saillants hier après
l'annonce du retrait des représentants de la DJS. «Tant que la DRAG n'a pas
donné son aval, je ne peux pas prendre la responsabilité de valider l'assemblée
et encore moins d'y assister, car la réglementation est claire sur ce sujet»,
dira Lahmar Boumediène, l'un des quatre représentants de la DJS qui ont
aussitôt quitté la salle. Pendant ce temps, les deux candidats à la présidence
de la LRFO, Zenasni Lahouari et Hadj Bensekrane, se sont donnés en spectacle et
sont presque venus aux mains, le tout dans une ambiance des plus moroses, qui
n'honore guère les présents. Pour sa part, le président de la commission de
candidature, Khoussa Abdelkader, qui s'est dit décidé à appliquer la
réglementation, a indiqué que les travaux de l'assemblée ne débuteront pas tant
que la DRAG n'a pas donné son accord. Or, dans ce cas de figure, la demande
doit être formulée à la DRAG au moins une semaine avant la date du déroulement
de l'assemblée. «Le secrétaire de la ligue a formulé une demande à la DJS pour
l'organisation de l'AG à la maison de jeunes Maoued Ahmed. Cette dernière a
donné son accord, mais sous réserve d'une autorisation de la DRAG. Or, jusqu'à
présent, l'autorité compétente n'a pas été sollicitée d'une manière officielle.
Même si l'assemblée est souveraine, moi personnellement, je ne prendrai aucune
responsabilité et je ne fais qu'appliquer la loi, car tant que je n'ai pas une
décision par écrit de la part de la tutelle, l'assemblée n'est pas valide», expliquera
Khoussa Abdelkader qui, après avoir attendu une heure, a décidé de suspendre
l'AGE et de quitter la salle, accompagné des autres membres de la commission.
Sollicité pour avoir sa version des faits, le seul observateur de la FAF, qui a
été témoin depuis le début de cette grande mascarade, Bendaoud en l'occurrence,
n'a pas voulu faire de commentaires et s'est contenté de dire qu'il n'avait pas
le droit d'intervenir. Et alors que les présents ont commencé à quitter la
salle, un autre observateur de la FAF, qui n'est autre que le président de la
Fédération de futsal et qui a débarqué deux heures après, a pris l'initiative
d'organiser les travaux de l'assemblée, sous prétexte que les membres de la
commission ont annoncé leur démission, ce qui n'était pas le cas. «Personne n'a
démissionné de son poste, les membres de la commission de candidature ont
suspendu l'AG jusqu'à nouvel ordre», assurera Koussa Abdelkader. Et d'ajouter :
«Nous allons rédiger un rapport détaillé à la FAF pour lui expliquer les
raisons de cette suspension (l'absence d'autorisation et les débordements
enregistrés), puis ce sera à elle de prendre les décisions qui s'imposent». Et
fatalement, des questions reviennent à l'esprit : pourquoi tout cet intérêt
pour endosser une telle responsabilité ? Ce qui est étonnant, c'est qu'après
avoir passé vingt longues années à la tête de la LRFO, Hadj Bensekrane ne
semble pas découragé, malgré ce qu'il a vécu hier en briguant un autre mandat.
En tous les cas, l'intérêt sportif ne saurait justifier cet enthousiasme,
puisque le football à l'Ouest ne fait que régresser.