Le rendez-vous
était pris depuis le 22 mars dernier. Cette 2ème journée de retrouvailles entre
anciennes élèves de l'école «Ibn-Sina» de Béni-Saf, qui s'est déroulée
avant-hier, a été d'abord une grande rencontre pleine d'émotions où des têtes
grisonnantes ont retrouvé leurs camarades de classe d'enfance et d'adolescence.
En effet, ces anciennes élèves de l'école «Ibn-Sina» de Béni-Saf se sont, le
temps d'un après-midi, réappropriées l'établissement qui a vu défiler un pan
entier de leur jeunesse. Organisée par une poignée d'entre elles, la rencontre
a regroupé de nombreuses convives dont certaines, vivant ailleurs, ont dû faire
de longs déplacements pour y assister et partager les moments de joie que
procure une telle opportunité. Ouhcine Karima, principale initiatrice de cette
nouvelle famille et animatrice, a réussi à transformer cette journée de «Liquaâ
azâmilât» (rencontre d'amies) en véritable fête. Cadres ou fonctionnaires de
l'Etat, médecins, juristes, directrices d'écoles, professeurs, enseignantes,
secrétaires, femmes au foyer ou retraitées?, venues de diverses régions, se
sont rassemblées pour donner libre cours à leurs souvenirs qu'elles ont évoqués
dans une ambiance bon enfant où l'émotion le disputait à la bonne humeur.
Assurément réjouies par ces retrouvailles, ces anciennes élèves de l'école ont
pu se remémorer leurs parcours scolaires, sans oublier les multiples récits
anecdotiques vécus par les unes et les autres. Histoire de ressusciter quelques
instants d'un passé scolaire que d'aucunes appellent déjà le «bon vieux temps».
Il n'en fallait pas plus pour susciter un brin de nostalgie chez les
participantes. Cependant, si ces retrouvailles n'ont pas manqué de mettre du
baume au cœur des convives, il n'en demeure pas moins que, certaines d'entre
elles, visiblement émues, ont toutefois suggéré qu'une telle initiative se
renouvelle chaque mois de juillet, et pourquoi pas à la même date. Mettant à
profit sa présence à la rencontre, une ancienne élève, qui aujourd'hui est un
cadre supérieure à Alger, n'a pas caché sa satisfaction quant à l'organisation
d'une telle rencontre qui, dira-t-il, a pour effet «de contribuer à renouer et
consolider les liens d'amitiés tissés en pleine jeunesse». Elle s'est même
engagée de participer pleinement et matériellement. «Je vis à Alger, mes
enfants et mes petits-enfants aussi mais je viens chaque été pour me
ressourcer. Et cette belle idée sera dorénavant une motivation supplémentaire
«, ajoutera t-elle.
Pour revenir à la
fête, les organisatrices ont en premier lieu honoré à titre posthume quatre
enseignants qui malheureusement ne sont plus de ce monde. Il s'agit de feus
Berrezig Halima, Bensafi Si Mankour, Benadda Abdelkader et Abbid Mohammed. Les
familles ont reçu des cadeaux symboliques sous des «Youyous» qui ont enflammé
la grande cour de l'école transformée en énorme chapiteau. Ensuite, des élèves
de la 1ère année primaire qui se sont brillamment distingués ont été
récompensés. Chaque petit élève a eu droit un petit livre. Ce fut ensuite au
tour des élèves admis à l'examen de la 6ème avec une bonne moyenne. Ils seront
suivis par ceux ou celles qui se sont distingués à l'examen du BEM et du Bac.
Rappelons ici que la meilleure note individuelle (17.95 sur 20) au niveau de la
wilaya d'Aïn-Témouchent, a été obtenue par la jeune Bénisafienne Si-Ali Amel du
lycée Chérif Tlemcen de Béni-Saf. Quant aux épreuves du BEM, c'est une autre
Bénisafienne scolarisée au CEM Abdelmoumen Benali de Béni-Saf qui a eu le
mérite d'avoir l'une des meilleures notes du pays (19.48 sur 20). Elle
s'appelle Driza Dounia-Imène. Puis les honneurs commencèrent à pleuvoir. Ce sont
plusieurs anciennes enseignantes et anciennes élèves de l'école qui se sont
mutuellement honorées. Quand ce n'est pas une ancienne élève qui honore son
ancienne enseignante, c'est l'inverse. Mais s'il y avait aussi beaucoup
d'émotions, beaucoup d'embrassades, des accolades, il y avait surtout beaucoup
de larmes versées. Même leurs enfants suivaient. Et durant tout cet après-midi,
la musique jouée sous un air de Hawzi par un groupe venu d'Aïn-Témouchent,
emportait, de temps en temps, l'assistance très loin dans le temps, les bons
vieux temps. Tout ça accompagné d'une belle dégustation (pâtisseries, boissons
rafraichissantes, thé, café?).