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Bac 2012 : une lecture sommaire des résultats chiffrés

par Rachid Brahmi

Nos universités et autres structures de formation supérieure accueilleront bientôt les bacheliers de la session 2012 qui a vu un taux de réussite global, c'est à dire toutes filières confondues, de 58,84 % ; des résultats qui ne diffèrent significativement pas de ceux de la session de juin 2011. Les chiffres et les pourcentages qui figurent dans ce papier ont été fournis par l'agence APS, puisque le site du ministère de l' éducation nationale , tout comme celui de l'office national des examens et concours (ONEC) sont aux abonnés absents, car subissant apparemment, un Bug chronique et tenace. A moins que ça ne soit un problème de débit de ce qui est appelé l'ADSL ?

D'autre part, notons que pour les sessions de ces dernières années, le nombre de filles admises a dépassé celui des garçons. Pour la session 2012, le nombre de bachelières dépasse de presque deux fois celui des bacheliers, soit respectivement 151.021 et 79.968. Les sociologues et autres spécialistes ont alors du pain sur la planche, puisqu'il s'avère utile d'expliquer ce phénomène en genre. Si nous regardons le pourcentage des admis par série, celui-ci diffère peu d'une série à l'autre, à l'exception de la série technique mathématique (TM) qui enregistre le plus faible taux de réussite de la cuvée 2012, soit 55, 21 %, alors que la série mathématique (M) a connu un taux de réussite de 68%. Là également, on devrait trouver une explication à cet écart important de 12, 81 % entre deux séries similaires ( M et TM).

Par ailleurs, sur un total de 230.089 candidats admis, 88.761 ont obtenu leur visa d'entrée à la Fac avec l'une des quatre différentes mentions (Assez bien, bien, très bien, et excellent), soit un taux de 38, 43%, réconfortant pour les uns, prêtant à scepticisme pour d'autres. Nous pouvons également constater que le nombre d'admis dans les établissements privés n'est que de 782, soit 41,95%, un faible taux qui pourrait signifier une certaine défiance des parents envers les écoles privées à temps plein, quand bien même nous savons que ces mêmes parents ne lésinent pas sur les moyens pour payer des cours de soutien à un prix fort, pour leurs enfants; ça à l'air discordant, mais c'est ainsi. Ceci dit, les portes ouvertes sur l'université ont été ouvertes, les préinscriptions ont déjà débuté et les démarches administratives aussi.

En attendant, nos lauréats doivent savoir que la première année de toute formation supérieure, exige encore des efforts, probablement plus que pour l'année du Bac, dans la mesure où c'est une année de transition qui nécessite des efforts d'adaptation, avec la contribution de tous (étudiants, enseignants, administration, parents) et d'autant plus que les taux de passage de la première année à la deuxième année d'université restent nettement plus bas que ceux du Bac, une réalité qui nécessite d'autres développements. En attendant donc, disons : bonne chance et surtout de la persévérance à nos bachelières et bacheliers.