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« L'opération de démolition doit continuer. Rien ne pourra la stopper. Nous sommes fermement résolus à aller jusque bout», a affirmé le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf. S'adressant à son staff d'exécutif, dimanche lors d'un briefing, il a réitéré la volonté des autorités locales à poursuivre sans répit la feuille de route d'éradication de l'habitat illégal. Deux bidonvilles - et non des moindres - devront être rasés avant le mois de Ramadhan, a insisté le chef de l'exécutif. Il s'agit de deux gros conglomérats de constructions illicites, situés au lieu-dit «Coca», à l'orée de la forêt d'El-Hassi, et à Cap Carbon, dans la commune d'Arzew. C'est le deuxième lieu qui, à s'en tenir aux engagements du chef de daïra d'Arzew, sera rasé en premier. «Nous comptons mener l'opération de démolition à Cap Carbon, au cours de cette semaine», a déclaré le chef de daïra d'Arzew, interrogé par le wali à ce propos. Quant au bidonville tentaculaire qui a dévoré plusieurs hectares du domaine forestier d'El-Hassi, et dont le pâté le plus important est condensé au lieu-dit «Coca», dans le secteur urbain Bouâmama, sa démolition interviendra la semaine d'après. Une réunion est programmée, demain, entre le chef de la daïra d'Oran et les services de Sécurité pour prévoir le dispositif à mettre en œuvre, à l'occasion de cette opération, a-t-on indiqué. Dans cette clairière de la montagne de Murdjadjo, ce qui était, au fort de la décennie noire, de nombreux îlots de baraquements en parpaings, parsemés ça et là, a pris une allure autrement plus alarmante, ces deux dernières années, dans le contexte socio-politique que l'on sait, donnant lieu à un bidonville grandeur nature. Lequel bidonville a jeté ses tentacules jusqu'au ras du domaine de la 2ème Région militaire, comme l'a signalé, avec un accent grave, le wali. Après Oran et Arzew, ce sera le tour d'Aïn El-Turck, a fait savoir le wali, entre deux éclats de colère provoqués par la découverte, lors d'une virée effectuée en fin de semaine, des tas d'ordures jonchant le sol sur la RN2 menant vers la Corniche et du côté de Bir El-Djir et El-Kerma. Situation qui a valu au maire de Mers El-Kébir et au directeur de l'Epic ?Oran Propreté', respectivement, un réquisitoire de la part du chef de l'exécutif qui a trouvé que cette «non-prise en charge» de la collecte d'ordures «inadmissible et injustifiable», à plus forte raison qu'il s'agit là d'axes importants sur le plan urbanisme et trafic routier. Revenant sur l'opération de démolition prévue sur la Corniche, le wali a évoqué, dans la foulée, l'exemple révélateur d'un «début d'agglomération» de constructions illicites à Mers El-Kébir, précisément sur le domaine d'une ancienne EAI, située sur le versant en amont de Haï Ezzohour (ex-Roseville), accessible via l'ex-CW 44 déclassé en CC ; un site en proie à un trafic de foncier autant inquiétant qu'insolite, à l'image de ce qui a pu être mis au grand jour, lors du démantèlement de près de 160 habitations illicites, il y a quelques jours, à la ferme Khemisti, dans le secteur urbain Bouâmama, où il s'est avéré que le principal mis en cause, à l'origine des transactions foncières, est un nouveau «débarqué», originaire de la wilaya de Relizane. |
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