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L'histoire nous a enseigné que les multiples
étapes de combat du mouvement national contre le colonialisme oppresseur,
n'étaient aucunement des anticipations utopiques et ne sont devenues réalités
que grâce au génie créateur de ses précurseurs et à la ferme détermination dans
la cohésion de tout un peuple.
Nous célébrons la cinquantenaire de notre indépendance emplis de sentiments de fierté et d'orgueil, malgré toutes les vicissitudes éphémères, de la vie. Et cette commémoration nous interpelle à revisiter l'histoire de notre longue marche très glorieuse, dans l'optique de se ressourcer dans les hautes valeurs qui ont imprimé notre personnalité, sur une terre qui était et qui restera indéfiniment une citadelle de la liberté et de la dignité. Il y a cinquante ans nous arrachions notre indépendance au prix d'un lourd tribut de larmes, de douleurs et de sang. Aussi depuis 50 ans, certaines familles n'ont pas fait leur deuil pour les martyrs dont les corps n'ont pas été retrouvés mais à chaque étincelle sur les repères historiques, elles savent rester dignes très convaincues qu'elles n'ont pas de patrie de rechange et plus fières de garder l'Algérie dans leur cœur. Dans chaque commémoration, il y a cette opportunité de renouveler le serment fait à nos chouhada, avec humilité à la mémoire de ceux qui sont allés au sacrifice suprême irriguant de leur sang, cette terre bénie qui est en perpétuelle insurrection contre l'humiliation, l'injustice et l'arrogance. Nos actes commémoratifs glorifiant notre histoire nationale, s'inscrivent en droite ligne, dans la consolidation de notre devoir de mémoire, de conscience et de morale, en vue de revaloriser et sauvegarder nos legs sacrés à transmettre, en toute quiétude, aux générations montantes. Ce comportement moral tend aussi à contrer les discours fallacieux et tendancieux semés par l'école de l'histoire coloniale qui fait dans l'apologie du colonialisme qui reste à jamais dans l'histoire des peuples, une entreprise criminelle contre l'être autochtone, un génocide identitaire prémédité et l'un des plus abjects crimes contre l'humanité. Notre devoir de mémoire s'aligne dans les stades profonds de notre souveraineté et n'en déplaise aux faux dévots, donneurs de leçons et les irréductibles rêveurs, tapis dans les ombres de la cinquième colonne, pour grenouiller stérilement. Les grands peuples se mesurent à la détermination et à la fermeté dans la résistance aux crises multiples pour savoir se relever et continuer leur marche dans l'épreuve difficile de rattraper les temps perdus. Les grands peuples se mesurent aussi, à la manière dont les dirigeants amorcent des actions d'envergure pour un développement global et durablement maîtrisé. Nous fêtons l'anniversaire du recouvrement de notre souveraineté et nous faisons une lecture rétrospective sur nos cinquante années de réalisations et de mutations qui ont assurément, métamorphosé une terre voulue brûlée par l'ancien colonisateur. Cinquante ans après, le peuple brave toujours les aléas rencontrés dans sa marche et se projette dans d'ambitieux programmes pour parfaire la consolidation des fondements d'une société algérienne authentique et avancée dans le concert des nations évoluées. Dans sa dimension humaine et loin de la cacophonie démagogique, notre composante humaine reste convaincue qu'elle est amplement revigorée par sa capacité de ressourcement dans sa propre histoire d'hier et d'aujourd'hui, afin de pouvoir aller de l'avant, libérée de tout négativisme, tout en rejetant l'anarchie, la corruption et l'indiscipline. C'est dans les rangs des hommes libres et engagés que l'on peut caresser l'espoir de notre renouveau national adossé à la fidélité au serment donné à nos martyrs, aidant à relever les défis les plus complexes. |
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