Le centre régional des archives judiciaires a été inauguré mardi lors
d'un programme concocté par la wilaya à l'occasion des festivités du
cinquentenaire de l'indépendance. Conçu pour le dépôt et la gestion des fonds
d'archives de l'ensemble des cours de justice de la région Ouest, au nombre de
dix, ce centre est réalisé sur une assiette de près d'un hectare situé à
l'USTO, près du nouveau centre national des techniques spatiales (CNTS) et du
nouveau centre de recherches en anthropologie et sciences sociales et
culturelles (CRASSC). L'édifice qui l'abrite est un chef-d'œuvre architectural
sous forme d'un navire partiellement revêtu en verre. C'est une structure
assise sur une emprise de 2.750 m² comprenant un sous-sol, un RDC et 5 étages.
Le reste de la superficie, l'espace non bâti, est d'environs 8.000 m². La
majorité de la structure bâtie est consacrée à l'archivage, plus de 6.000 m².
Le centre régional des archives comprend divers compartiments : magasins,
bureaux, salles de réunions, bibliothèque, salle de conférence, salle de tri,
salle de désinfection, salle d'informatique, salle de reliure, atelier de micro-filmage,
pilon de destruction, déchargement, entretiens, dépôt, parking, locaux
techniques, etc. Il est ainsi prévu la mise en place d'un système d'information
permettant de garantir la traçabilité exhaustive des documents ainsi qu'un mode
de stockage et de logique régissant les dossiers « vivants » à fort taux de
consultation. L'utilisateur n'a pas pour autant omis de prévoir l'option de la
numérisation des archives au support papier. Par ailleurs, il est à rappeler
que la Cour d'Oran avait procédé auparavant à la centralisation de ses archives
au niveau du local qui abritait l'ex-tribunal civil d'Oran à Gambetta, qui a
été spécifiquement réhabilité et rééquipé à cet effet. L'édifice sis avenue
Canastel tient lieu depuis quelques temps de centre local des archives
judiciaires de la cour d'Oran. La décision de mettre en place une telle
structure où sont déposés et conservés tous les stocks d'archives de la
juridiction, s'était avérée d'autant indispensable que les locaux de
conservation, situés au sein même des tribunaux étaient arrivés à saturation,
outre leur inadéquation aux fonctionnalités d'un service d'archives moderne,
explique-t-on de même source. Indice révélateur de l'ancienneté du fonds
d'archives détenu par la Cour d'Oran : les documents civils originaux les plus
vieux sont datés de 1835 et 1836 (respectivement un acte de naissance d'un
citoyen de la communauté juive d'Oran et un acte de mariage pour un individu de
la communauté musulmane).