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Dans une rencontre des cadres de l'agriculture, qui s'est tenue hier au
siège du ministère de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, dans une intervention,
s'est montré optimiste concernant son secteur. Lors des trois dernières années,
la moyenne du taux de croissance en volume a été de près de 14%.
Le bilan de la production de 2011 fait état d'une évolution dans la progression de la production, a estimé Benaïssa, et dans nombre de filières, les objectifs de production ont été atteints. Mais ce qui est recherché, a estimé le ministre, c'est de maintenir, voire augmenter le rythme de cette dynamique qu'a connu le secteur lors des années 2009, 2010 et 2011. Même s'il reste encore beaucoup à faire, Benaïssa, en mettant l'accent sur les initiatives de chacun des intervenants, recommande vivement que les animateurs de l'agriculture et les producteurs travaillent en synergie. Là est, selon lui, la clé de voûte pour l'augmentation de la production qui devra s'inscrire dans la durée, et c'est à cette condition seulement que l'on pourra parler du «développement durable», affirme-t-il. Benaïssa s'est montré, par ailleurs, satisfait que l'on puisse faire des évaluations périodiques, signe d'une maîtrise de la situation dans le secteur agricole, en même temps qu'elle permet d'évaluer également les problèmes. Cela explique, ajoute-t-il, l'amélioration par les différentes formations d'une ressource humaine de plus en plus compétitive. Dans ce sillage, le ministère rappellera le rôle et les missions qui incombent aux responsables du secteur et les mesures incitatives mises en œuvre au profit des producteurs et opérateurs dans l'agriculture (crédits avantageux, accompagnement des agriculteurs, renforcement de leur capacité de production, modernisation de leurs moyens de production et la mise en œuvre d'instruments de sécurisation foncière). Pour ce qui est de l'agriculture dans les régions du sud et la forte production, surtout maraîchère, qu'ont affichée, par exemple, les régions de Biskra et de Oued Souf, le ministre indiquera que cela s'explique par «un retour à l'agriculture» sur fond de stabilité et de sécurisation des agriculteurs. Le ministre a cité certains produits où la hausse de la production pourrait pousser les producteurs à abandonner leurs activités en cas de pertes avérées. Il s'agit notamment de la pomme de terre, de l'ail, de l'oignon, de la viande blanche et des abricots. «On est en train de tout faire pour protéger leurs revenus», a dit M. Benaïssa en citant l'exemple des producteurs de pomme de terre qui vendent leur produit à des prix très bas. Pour y faire face, les pouvoirs publics ont actionné le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) qui consiste à stocker les surplus de production en garantissant un prix minimum aux producteurs. D'après le bilan provisoire arrêté au 30 juin dernier, la production de pomme de terre a atteint 27,13 millions de quintaux contre un objectif assigné au titre des contrats de performances pour toute l'année 2012 de 29,25 millions de quintaux. Les wilayas d'El-Oued et de Mostaganem réalisent à elles seules 65% de la production nationale. Au sujet de l'irrigation des terres agricoles, le ministre insistera sur la nécessité d'augmenter la superficie des terres irriguées (actuellement de 1,1 million d'hectares). Il indiquera que l'objectif visé est d'arriver à une superficie de terres irriguées égale à 1,6 million hectares dans les années à venir non sans rappeler la nécessité de la préservation de cette denrée. |
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