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Clôturant les
audiences de sa deuxième session pour cette année 2012, le tribunal criminel
près la cour de justice de Médéa avait à rejuger, mardi dernier, une affaire de
«braquage d'un convoyeur de fonds» dans laquelle étaient impliqués quatre
individus, âgés entre 31 et 42 ans, qui avaient écopé chacun de 5 ans de prison
ferme lors de leur premier jugement.
Une affaire dont les faits remontent à la matinée du 1er février 2009, un dimanche qui est jour de souk hebdomadaire à Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra situé à 64 km au sud de Médéa et dont la victime est la laiterie, bien connue dans cette ville, appartenant à M. Missoum Tahar. Une affaire de braquage dans laquelle le dénommé Badreddine A., âgé de 40 ans et employé au sein de cette usine de production de lait pasteurisé, joua le rôle d'agent d'information pour le compte de ses trois acolytes coaccusés : Billal H., Tahar O., et Omar B., âgés respectivement de 33, 36 et 37 ans. C'est ainsi qu'il leur donna toutes les informations relatives aux mouvements du véhicule de convoyage des fonds qui devaient être versés à la banque ce jour-là. Un braquage dont le récit sera fait devant le tribunal présidé par M. Mohamed Martil, par le chauffeur du propriétaire de l'usine qui est chargé comme d'habitude d'accompagner l'agent caissière. Une affaire de braquage qui tournera cependant court car les trois malfaiteurs seront arrêtés juste après leur forfait par une patrouille de la gendarmerie nationale qui passait par hasard tout près du lieu du forfait mais après une courte course-poursuite à l'intérieur d'un quartier périphérique de cette ville de Ksar El-Boukhari. Un scénario de braquage bien réfléchi : choix du dimanche qui est un jour de souk hebdomadaire, les forces de sécurité y étant mobilisées, une ruelle déserte menant de l'usine vers la RN 1 pour atteindre la banque, un dos-d'âne qui permit l'immobilisation du véhicule convoyeur des fonds, maîtrise et plaquage du chauffeur, menace sur l'agent caissière, vol du sac contenant une somme de 320 millions de centimes, les trois assaillants cagoulés? Après que l'avocat de la partie civile eut retiré sa plainte, le représentant du ministère public s'attardera longuement dans son réquisitoire pour démontrer les faits établis de cette association de malfaiteurs, vol qualifié. Et malgré le forcing des trois avocats de la défense tendant à réduire au maximum la peine écopée lors du premier jugement, le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa confirmera l'accusation portée dans l'arrêt de renvoi et condamnera finalement les quatre accusés, dont un repris de justice (B.H.), chacun à quatre ans de prison ferme et une amende de 50 millions de centimes. |
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