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Dans un communiqué
rendu public hier, la section femmes du bureau fédéral affilié au SNAPAP a
annoncé le gel de la grève de la faim des greffiers, entamée le 6 mai dernier.
Dans un autre communiqué, publié à la même date, la même source précise que le
président de la fédération nationale des travailleurs de la justice, Mourad
Ghedia, a décidé de maintenir sa grève de faim et entame ainsi le 50ème jour
devant «l'indifférence» totale de la société civile et des pouvoirs publics.
Selon la coordinatrice du comité de soutien, Mme Yamina Maghraoui, «la reprise de l'alimentation par les grévistes a soulagé les parents qui ont vécu les 50 jours avec souffrance et inquiétude». «Les femmes grévistes ont subi plus de pression de leurs familles qui craignaient le pire durant l'évènement», ajoute le communiqué. Cependant, «en gelant leur grève de la faim, les protestataires restent déterminés à continuer la protestation sous d'autres formes» voire «reprendre la grève de la faim après le mois de Ramadan», indique le premier communiqué de la coordinatrice du Comité de soutien aux grévistes. Concernant le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice, le second communiqué précise que son état de santé «s'est altéré» et qu'il «parle avec difficulté». «Il a perdu 12 Kg» soit «plus de 10% de son poids», se déplace «péniblement» et souffre de «douleurs musculaires et abdominales», affirme Mme Maghraoui. Le comité exprime sa vive inquiétude pour l'état de santé de M. Ghedia, en raison des «conséquences de l'arrêt de l'alimentation» qui peuvent êtres «aggravées par les grandes chaleurs et l'absence de climatisation à la Maison de syndicats» à Dar El Beida. «Si les femmes ont gelé momentanément la grève de la faim», Mourad Ghedia «veut aller jusqu'au bout de ses forces au risque de sa santé», ajoute le communiqué. Le Comité de soutien dénonce la répression, mais également l'indifférence qui entoure cette action syndicale, de la part des pouvoirs publics, ainsi que le «silence de la société civile». «50 jours de grève de la faim n'ont pas suffi pour interpeller le pouvoir qui s'apprête à célébrer le 50ème anniversaire de l'indépendance dans l'indifférence, le mépris, l'oppression des travailleurs et les violations des lois». Pour rappel, la grève illimitée des travailleurs du secteur de la justice a été entamée en avril dernier. Devant la forte répression qui lui a été opposée, notamment lors des sit-in de protestation, les grévistes ont décidé, dès le 6 mai, de passer à l'étape de la grève de la faim illimitée également. Le summum de la répression a été atteint le 10 juin dernier, lorsque les femmes grévistes ont été particulièrement ciblées. A noter que les greffiers, revendiquent l'annulation de l'actuelle loi régissant le corps de greffe judiciaire, qu'ils assimilent à un «code pénal», le transfert de leur corps de la Fonction publique vers celui de la Justice au même titre que les magistrats, la mise en place d'un plan de gestion de carrière, ainsi que l'instauration de nouvelles primes ou la généralisation d'autres comme les primes de caisse, de robe, de responsabilités judiciaires, et d'autres. |
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