La présidente de
la fondation Matoub Lounes et non moins sœur du chanteur a saisi l'occasion de
la commémoration du 14ème anniversaire de la mort du «rebelle» pour exiger,
dans une déclaration, des instances judiciaires de rouvrir le dossier de
l'assassinat en incluant d'autres éléments importants selon elle, susceptibles
de faire toute la lumière sur cette affaire. Dans le point de presse animé hier
matin dans son village natal, Tawrirt Moussa (Ait Mahmoud), 25 km au sud de la
wilaya de Tizi Ouzou, par des représentants de la fondation, les conclusions
d'une expertise balistique internationale effectuée par deux experts français à
la demande la famille Matoub ont été rendues publiques. La déclaration a été
lue par des membres de la fondation en l'absence de sa présidente. L'expertise
révèle que «l'attentat a été commis par des personnes parfaitement renseignées,
entrainées et maitrisant l'usage d'une arme d'assaut automatique» que le
chanteur aurait été exécuté. S'appuyant sur la même expertise ils affirment
qu'il n'existe aucune concordance de trajectoire, avec la blessure causée à la
tête du défunt qui se trouvait à l'extérieur du véhicule en position allongé.
Pour Malika Matoub, tous ces éléments, qui faisaient défaut jusque là en
absence d'une étude balistique dans le dossier avec lequel l'affaire de
l'assassinat de son frère a été jugée en juillet 2011, imposent d'eux-mêmes sa
réouverture à nouveau. La fondation Matoub Lounes a même invité les deux
prévenus condamnés dans ce procès, qui sont aujourd'hui libres après avoir
purgé leurs peines, à fournir les «révélations» annoncées lors de leur
incarcération. La présidente de la même fondation menace aussi dans la même
déclaration, de recourir aux instances internationales si l'affaire n'est pas
instruite de nouveau. Comme elle a réaffirmé son attachement à ce que toute la
vérité soit faite sur les circonstances exactes dans lesquelles l'embuscade du
25 juin 1998 sur la route de Tala Bounane avait couté la vie à son frère.