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La 7ème session du Comité bilatéral algéro-britannique qui se tiendra,
aujourd'hui, à Alger sera certainement à l'image de la rencontre de mars
dernier à Londres tant le menu au programme du ministre britannique aux
Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du
Nord, Alistair Burt, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et
africaines, Abdelkader Messahel, est sensiblement le même. Dans le cadre très
diplomatique du «dialogue politique régulier» entre Alger et Londres, cette
session, comme ses sœurs ainées, devra répondre à la «volonté partagée» par les
deux pays d'«intensifier» leur coopération bilatérale dans tous les secteurs,
selon la formule consacrée, précisera le porte-parole du ministère des AE, Amar
Belani.
Et puisque l'actualité régionale et internationale a si peu évolué depuis la 6ème session, il est fort à parier que les discussions porteront sur le suivi de dossiers à l'intérêt convergent entre les deux capitales. Deux jours durant, Alistair Burt et Abdelkader Messahel devront plancher sur les dossiers relatifs aux relations bilatérales, et la lutte contre le terrorisme, sujet récurrents au centre des différentes sessions consommées. Egalement au menu de cette rencontre, la situation dans le Sahel qui préoccupe grandement les capitales occidentales et les armes libyennes, qui se retrouvent entre les mains des différentes factions terroristes qui activent dans le Sahel. La Syrie sera certainement citée lors de ces deux jours comme l'a souligné le communiqué des AE. A propos du dossier de la coopération entre les deux pays, Martyn Keith Roper, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, a estimé, lors de sa visite dans la wilaya de Béjaïa, que «les relations bilatérales entre l'Algérie et le Royaume Uni sont très fortes», mettant en avant, notamment, la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme. «L'intérêt du Royaume Uni pour l'Algérie va crescendo. Et nous voulons booster les échanges commerciaux entre les deux pays», a-t-il notamment déclaré. «Le taux des échanges est faible et, de notre côté, nous avons l'impression de pouvoir faire plus», a ajouté l'ambassadeur qui a affirmé que son pays veut investir dans l'enseignement de la langue anglaise en Algérie et la formation de formateurs. En termes d'investissement linguistique, une deuxième école, après celle d'Oran, entrant dans le cadre du projet Start Up, initié par le British Council en janvier 2012, vient d'être inaugurée, au centre ville de Béjaïa. Selon le diplomate britannique les secteurs industriel, énergétique, pharmaceutique et bancaire sont parmi les plus développés en termes de coopération alors que «le marché algérien offre des opportunités d'investissements dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014» a-t-il encore déclaré. Du côté algérien, les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Royaume-Uni ont enregistré un «saut qualitatif», atteignant en moins d'une année près de 2,5 milliards de dollars, avait indiqué Abdelkader Messahel. Evaluant les entretiens qu'il avait eus avec Lord Howell of Guildford, le ministre délégué chargé du Commerce et de l'Energie au ministère britannique des Affaires étrangères, M. Messahel a relevé une «convergence» de vues entre les deux pays sur plusieurs questions d'intérêt commun. Il a cité la lutte antiterroriste, notamment dans la région du Sahel, mettant l'accent sur la «part active» du Royaume-Uni dans cette lutte. Pour illustrer ces relations au beau fixe, il y a lieu de rappeler que plus de 12.000 visas d'entrée au Royaume-Uni ont été délivrés à des Algériens par les services consulaires de l'ambassade britannique en Algérie en 2011. Le nombre de visas délivrés durant le premier trimestre 2012 a augmenté de 12% par rapport à la même période de 2011. |
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