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Près 2.000 nouveaux cas de cancer chaque année

par J. Boukraâ

Une journée de sensibilisation sur le dépistage précoce du cancer du sein a été organisée, hier, par l'association d'aide aux malades nécessiteux adultes atteints de cancer «Elhiba wa Thawab».

Organisée par le service d'oncologie du centre anti-cancer ?Emir Khaled', cette rencontre, animée par le professeur Boushba, a eu pour cadre l'hôtel «Meridien».

Parmi les thèmes qui ont été débattus, citons le dépistage précoce, les facteurs de risques et les méthodes de prévention contre cette maladie qui fait des ravages en Algérie. Selon ce médecin «le cancer constitue l'un des problèmes de santé publique en Algérie». Près de 2.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année, à Oran, avec une augmentation de plus de 50% du nombre de cas depuis une décennie, tout en sachant qu'à Oran, le cancer du sein est la première tumeur de la femme.

Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas, de cette maladie à Oran est de 20 pour 100.000 femmes. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l'âge. Les spécialistes sont unanimes à dire que le dépistage précoce chez les femmes est nécessaire afin de pouvoir assurer une bonne prise en charge et fournir le traitement adapté. L'obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l'âge de 12 ans), la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive ou l'absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancers du sein sont des facteurs qui favorisent l'apparition de cette maladie. Selon les statistiques, deux femmes sur dix ayant effectué un test de dépistage, ont découvert des symptômes de début de la maladie, alors qu'elles ne ressentaient rien. «A côté des dysfonctions physiologiques, cellulaires, génétiques, les troubles mammaires portent atteinte à la psychologie de la personne. C'est toute l'image du corps qui est altérée. Il y a dissymétrie apparente, et cela touche l'intégrité du corps. Pathologie lourde, le cancer du sein est vécu par beaucoup de femmes, surtout jeunes, comme une maladie handicapante et honteuse, ont rappelé les médecins qui ont souligné l'impératif de poursuivre la politique de prise en charge de cette frange de malades.