|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les travailleurs de 15 structures de
l'enseignement supérieur, les universités Mentouri et Emir Abdelkader, et la
majorité des cités U ainsi que ceux des deux directions des oeuvres
universitaires (Constantine-centre et El-Khroub), ont exprimé, hier, lors d'une
réunion tenue à la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda, leur refus des
propositions faites par leur fédération de l'enseignement supérieur et menacent
de renouer avec la grève dès la rentrée sociale prochaine, en cas de
persistance du statu quo.
Selon le SG de la section syndicale de la résidence universitaire Mentouri, Mouloud Benzeghba, «les propositions de la fédération, qui nous sont parvenues il y a juste quelques jours, nous les considérons secondaires et ne satisfont aucun des points de nos revendications». Ces derniers sont au nombre de 16, dira-t-il, dont les plus importants concernent, outre l'augmentation des salaires, la titularisation des contractuels, dont le nombre est très important et qui atteint, à titre d'exemple, le taux de 80% à la direction des œuvres universitaires d'El-Khroub. Ensuite, vient le point concernant les corps communs de l'enseignement supérieur, qui n'ont eu qu'une augmentation de 25% contre une moyenne de hausse de 40% dans les autres secteurs, dira-t-il. L'autre point, poursuit Benzeghba, a trait aux classifications à la baisse des catégories des travailleurs des corps particuliers, dont le nouveau statut ne leur rend pas justice. Et d'expliquer «un ouvrier professionnel (OP), classé auparavant à la 10, se retrouve à la 5, et un OP3 classé à la 8 se retrouve à la 1». Figurent aussi dans la plate-forme des réclamations, les points afférents à la restauration et au transport pour lesquels les travailleurs demandent des primes. Et notre interlocuteur de rappeler que ces revendications sont à l'origine de tous les mouvements de protestation et ce, depuis le 30 du mois de janvier 2012, ainsi que de la grève ouverte qui a été déclenchée le 13 avril dernier. «Grève, indiquera-t-il, que nous avons gelée le 15 du même mois, suite à une rencontre avec le SG de l'UGTA, Sidi Saïd, qui avait reconnu la légitimité des revendications ainsi que celle de la grève et promis une solution à brève échéance». Selon notre interlocuteur, le SG de l'UGTA annoncera, d'abord, qu'il y a lieu de considérer l'article 87-bis de la fonction publique, qui faisait obstacle aux augmentations de salaires des travailleurs, comme n'ayant plus cours. D'autre part, il chargera la fédération de l'enseignement supérieur d'organiser 4 rencontres régionales, au centre, à l'est, à l'ouest et au sud du pays pour faire un état des lieux du secteur et d'en présenter une synthèse au secrétariat général de la centrale syndicale. «Toutes ces opérations ont été clôturées récemment et nous avons reçu la copie des propositions de la fédération, recommandant la création de commissions d'études approfondies de la situation du secteur des travailleurs de l'enseignement supérieur. Aussi, nous refusons simplement ces propositions, qui nous ont déçus et nous avertissons d'ores et déjà que si les choses restent en l'état, nous reprendrons la grève ouverte qui, faut-il le rappeler, a été juste gelée au mois d'avril et non abandonnée ou suspendue». |
|