Le président de la
Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, a indiqué que le dossier du
professionnalisme «n'avance pas au niveau du ministère de la jeunesse et des
Sports». Il a ainsi répondu aux clubs des Ligues 1 et 2 qui exigent les aides
de l'Etat. «Il n'y a rien», a indiqué Kerbadj auquel les présidents de clubs
professionnels reprochent le «manque de dialogue». Le président de la LFP a
fait observer que les deux réunions tenues dernièrement avec les présidents de
club avaient connu l'absence de plusieurs d'entre eux. Mais, ces clubs, selon
le président de l'USM El Harrach Mohamed Laib, ont refusé d'assister à la
réunion dans la mesure où «elle n'a pas été décidée par la LFP, mais par la FAF».Ils
reprochent ainsi à Kerbadj de «mal représenter les clubs» auprès de la FAF et
du MJS, insinuant que le président de la LFP « se soumet aux injonctions de la
FAF ». Les présidents de club demandent à Kerbadj de «privilégier le dialogue
avec eux» au lieu de «refuser de reconnaître le Forum des clubs
professionnels». Il y va de l'intérêt du football national.
Le président de la
LFP a laissé entendre aussi qu'il n'est pas exclu que des clubs renoncent au
statut de professionnel. «Les clubs amateurs peuvent participer au championnat
de Ligue 1, mais ils n'auront pas la possibilité de prendre part aux
compétitions internationales», a-t-il dit, sachant que la FIFA a exigé des
licences délivrées par les confédérations continentales aux clubs prétendant
participer à des compétitions continentales. Sur un autre registre, Kerbadj, a
indiqué que sa structure rejettera les licences de joueurs recrutés par des
clubs n'ayant pas réglé leurs contentieux auprès de la Chambre de résolution
des litiges (CRL) au niveau de la FAF. Il a précisé que les clubs sont «libres
de recruter les joueurs et d'activer dans le marché des transferts», faisant
observer que la LFP appliquera la réglementation. Il a cité entre autres les
équipes du CA Bordj Bou Arréridj et de l'USM Bel Abbés qui enregistrent leur
retour en Ligue 1. Kerbadj a réitéré son appel aux clubs de régler leurs
contentieux avec les athlètes au risque d'être pénalisés lors de la validation
des licences de joueurs nouvellement recrutés.