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Un avocat passeur condamné à 8 ans de prison

par N. A. H.

Une affaire de présumés membres d'un réseau d'immigration clandestine vers l'Espagne en passant par le Maroc a été jugée jeudi dernier à la cour criminelle de Tizi Ouzou. Sept prévenus dont un en délit de fuite étaient appelés à la barre pour répondre aux chefs d'accusations d'associations de malfaiteurs, immigration illégale organisée moyennant de l'argent et sortie clandestine du territoire national. Le principal prévenu, un avocat, L.R., qui selon l'accusation percevait entre 18 et 20 millions de centimes pour chaque immigré clandestin. Il a été interpellé sur le territoire marocain. Devant le jury, il a déclaré avoir été victime d'une escroquerie d'un individu qui voulait aider son jeune frère à monter son entreprise par le biais d'un dispositif de soutien à l'emploi et en contrepartie il lui a versé la somme de 20 millions de centimes. Et justement il se trouvait sur le territoire marocain à la recherche de cette personne dont son nom s'est avéré faux. Le second prévenu dans cette affaire, un ancien gardien de prison, B.C., a chargé le premier accusé en affirmant devant le tribunal qu'il avait pris attache avec cet avocat afin de lui faciliter la Harga vers l'Espagne. Celui-ci a été interpellé à Nadhor au Maroc en possession d'un faux passeport du même pays contre lequel il a déboursé 3 millions de centimes. Les autres mis en cause dans cette affaire ont tous réfuté les charges retenues contre eux. Le représentant du ministère public a, lors de son réquisitoire, demandé la peine de 10 ans à l'encontre des deux premiers prévenus et 6 mois de prison ferme à l'adresse des accusés B.M., M.M., A.Si et K.K. Le verdict a été rendu en fin de journée condamnant les deux principaux accusés respectivement à des peines de 8 et 4 ans de prison ferme. Alors qu'une peine de 6 mois de prison avec sursis a été infligée aux quatre autres accusés.