Au moment où la
campagne moissons-battages bat son plein et certains fellahs font déjà le bilan
de leurs productions, favorisées par une bonne saison climatique, à Tadjmout,
dans la commune d'Ain Tellout, c'est la désolation chez les céréaliers dont les
efforts d'une année de labeur ont été mis à néant par des bourrasques de grêle
qui se sont abattues sur la région. Le 17 juin est une date qui restera
longtemps gravée dans la mémoire des fellahs du village de Tadjmout car est
synonyme de malheur tant l'impact de cette catastrophe naturelle a été lourd :
la grêle a provoqué dans son sillage un préjudice qui s'élève à 2.000 ha
environ de céréales détruits à 100% et ce, au moment de la récolte. Un
préjudice donc, sur la production locale qui est énorme car il représente
environ 28.000 quintaux de céréales toutes variétés confondues (blé dur, blé
tendre, orge et avoine).
LES VICTIMES, DANS
LEUR MAJORITE SONT DE PETITS FELLAHS ONT SUBI CE DOMMAGE COMPLIQUANT DAVANTAGE
LEUR SITUATION ECONOMIQUE DEJA AGGRAVEE, POUR CERTAINS, PAR LES CREDITS
CONTRACTES AUPRES DES BANQUES. C'EST UNE DES ZONES QUI ONT TOUJOURS ET QUI
CONTINUENT DE CONTRIBUER A LA PRODUCTION CEREALIERE QUE L'ETAT ENCOURAGE PAR
DIVERSES FACILITES QU'IL ACCORDE AUX AGRICULTEURS TELS L'ACQUISITION DU
MATERIEL AGRICOLE, LES CREDITS, L'ACCES AU FONCIER, L'AIDE POUR LES
CONSTRUCTIONS D'AIRES DE STOCKAGE? LA REGION EST CLASSEE DONC «SINISTREE» ET
UNE ASSISTANCE ET UN DEDOMMAGEMENT DE LA PART DE L'ETAT SONT ATTENDUS PAR LES
FELLAHS QUI, NOTONS LE, N'ONT PAS SOUSCRIT D'ASSURANCE CATASTROPHE NATURELLE
PAR TRADITIONS POUR CERTAINS, ET PAR IGNORANCE POUR D'AUTRES.