Connue sous
l'appellation «ville des roses», Blida présente plutôt un visage terne depuis
plusieurs années, les roses et les fleurs multicolores ayant été troquées
contre le ciment hideux et les ordures envahissantes. Certains Blidéens
affirment qu'ils ressentent bien de l'amertume quand ils lisent «Blida, ville
des roses» et ne peuvent que soupirer en regrettant les journées d'antan. Et
c'est ainsi que pour faire revivre au moins quelque temps la ville, à l'odeur des
roses et du jasmin, la direction de la Jeunesse et des Sports, en collaboration
avec la commune et l'association «Découverte de la nature de l'Atlas blidéen»,
a décidé d'organiser, à compter du 17 juin courant et durant trois jours, le
«1er Salon des roses», sous le thème : «les roses en fête» dont l'objectif
principal demeure la réhabilitation de la rose dans la wilaya de Blida avec, en
apothéose, la plantation de rosiers à travers toute la wilaya de Blida. C'est
la place de la Liberté à Bab Essebt qui a accueilli le tapis floral aux
couleurs nationales et les différents stands d'exposition où nous pouvions voir
de nombreux fleuristes présenter leurs œuvres d'art aux couleurs chatoyantes et
aux odeurs enivrantes. M. Mohamed Ouchen, wali de Blida a inauguré avant-hier,
dimanche, ce premier salon, même si les organisateurs avaient eu quelque retard
dans l'élaboration et la finition du tapis floral, pour des raisons pas
toujours objectives. De son côté, le P/APC de Blida nous a fait part de sa
volonté de rendre les jardins publics à leur véritable raison d'être, un espace
de repos et de farniente pour les citoyens qui recherchent un bol d'air frais
au milieu du béton, de la poussière, de la fumée et du bruit intenable. Il
s'est, en effet, insurgé contre les barreaux métalliques et les portes
cadenassées des jardins publics qui n'ont de public que le nom mais, d'un autre
côté, il en appelle au sens de la responsabilité des citoyens pour préserver
ces espaces qui sont les leurs avant tout. Enfin, tous les présents ont
souhaité de toutes leurs forces, que ce salon ne soit pas seulement un
évènement sans lendemain et que la rose reprenne la place qui était la sienne à
Blida qui pourra alors s'enorgueillir d'être qualifiée «ville des roses».