Des terroristes en nombre important, une soixantaine selon des témoins oculaires, ont tenté une incursion dans le commissariat de Ouacifs, 35 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, vendredi en début de soirée. Il était peu après 20h, selon des témoins oculaires, quand le bruit des armes à feu a été entendu aux alentours du commissariat. Un terroriste qui tentait de déposer une bonbonne de gaz qu'il tenait sur ses épaules devant le portail de la Sûreté de daïra, en se faisant passer pour un citoyen de passage devant le commissariat, a été neutralisé par des policiers en faction puis un deuxième terroriste monté sur un pylône électrique pour vraisemblablement plonger les locaux de la police dans le noir, a été blessé par les policiers. Les corps des deux terroristes ont été immédiatement récupérés par leurs acolytes. L'accrochage entre les policiers et les terroristes a alors éclaté.

Les éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire, mitoyenne au commissariat, ont été ciblés par des tirs au lance-roquettes artisanal (?hebheb') depuis le haut d'une colline surplombant leurs locaux retardant ainsi leur intervention à leurs collègues pris dans le guet-apens. D'autres terroristes se sont également attaqués aux cantonnements militaires implantés non loin de Ouacifs pour aussi retarder leur intervention.

Le groupe armé terroriste semble avoir planifié son attaque contre le commissariat, pour vraisemblablement s'emparer des armes et des munitions selon des sources sécuritaires qui ont précisé que les policiers ont réussi à mettre en échec leur attaque à la bonbonne de gaz d'où l'avortement de l'incursion projetée.

Même les renforts sont arrivés plutôt que calculé par les assaillants qui ont été ensuite contraints de battre en retraite. Le bruit des armes n'a cessé que peu avant 23h avec le déploiement des renforts dans la zone.

Le bilan était alors de deux policiers tués, deux autres ainsi que trois civils blessés. Les civils, dont une femme, une fille et un homme, ont été touchés par des balles perdues puisqu'ils se trouvaient non loin du commissariat, au moment du début de l'accrochage. Mais la vie des blessés est hors de danger, selon des sources médicales.

Une attaque terroriste qui a replongé dans l'ambiance d'insécurité. cette région, qui a longtemps souffert du terrorisme durant les années 90.