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L'alerte au jet et à l'incinération en plein air de déchets médicaux dans un quartier populeux de la ville des ponts a été donnée. En effet, selon des responsables de l'association de quartier «El-Amel wa El-Houda» de la cité Bouchama rattachée au secteur urbain de la cité Emir Abdelkader, qui nous ont contactés hier, «des inconnus à bord de véhicules viennent le matin, de très bonne heure, déverser derrière le grand immeuble de la cité des déchets médicaux mêlés à des gravats». Cette information a été confirmée par des habitants du grand immeuble de la cité, notamment les jeunes enfants qui jouent chaque matin au stade matéco situé également derrière le bâtiment, qui ont participé à une journée de volontariat organisée le même jour par l'association pour nettoyer les lieux. «Une équipe du service d'hygiène du secteur urbain est affectée en permanence au ramassage des gravats et des ordures jetés des balcons par des locataires insouciants», explique M. Kerboua, président de l'association de quartier. «Les agents de la commune rassemblent tout dans un grand bac qui sera enlevé ensuite par les camions des services et procèdent souvent à l'incinération des grands déchets sur les lieux mêmes», poursuit-il. «Malheureusement, a poursuivi notre interlocuteur, ne pouvant se rendre compte du danger représenté par les déchets médicaux, les ouvriers de la commune les ont sûrement brûlés avec les autres détritus. Ce qui fait qu'aujourd'hui, nous n'avons pas trouvé d'indices. Mais cela ne veut nullement dire que le phénomène n'existe pas car les gens qui ont remarqué ce manège et vu de leurs propres yeux des déchets médicaux sont sérieux et catégoriques pour ne pas les croire !» Contactés, les membres de l'Association de la protection de la nature et de l'environnement (APNE) se sont rendus immédiatement sur les lieux pour mener une enquête et sensibiliser les habitants sur le danger des déchets médicaux laissés à la portée des enfants. «Les volontaires sont à féliciter pour l'action qu'ils viennent de lancer, mais nous avons constaté avec regret que la plupart des gens du quartier ne se rendent pas vraiment compte du danger qu'ils encourent. Ils doivent faire preuve de vigilance et empêcher tout dépôt sauvage de gravats et autres», nous a déclaré M. Sebih, président de l'APNE. Hier samedi étant journée non ouvrable, les responsables de la direction de l'environnement et ceux de la santé et de la population n'ont pu être joints. Toutefois, les membres de l'association ont promis qu'ils vont les informer aujourd'hui dimanche en attirant leur attention sur le fait que ce qui s'est produit à la cité Bouchama pourrait ne pas être un cas isolé et qu'il faudrait enquêter dans d'autres quartiers. En ce qui concerne la campagne d'assainissement lancée, hier, à Bouchama, notons que cette action a pris une grande partie de la journée tout en mobilisant une cinquantaine de volontaires et bénéficiant du concours du secteur urbain de la cité Emir Abdelkader qui a mis à leur disposition un camion, et celui de la Seaco qui a dépêché un camion-citerne pour le lavage à grande eau des lieux insalubres. |
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