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Le secteur du bâtiment et des travaux publics et hydraulique (BTPH)
manque de main-d'œuvre qualifiée. A Oran, le manque dépasse les 200 ouvriers,
selon les estimations des organismes d'emploi. Nombreux sont les entrepreneurs
qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et qui n'ont pas encore
été satisfaits, selon des sources de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) qui
assure la mission d'intermédiation entre les entreprises et les demandeurs
d'emploi. Les besoins en emplois qualifiés, dans le BTP, ne cessent d'augmenter
surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Pour pallier le
déficit, les entrepreneurs font appel à la main-d'œuvre de toutes les wilayas
du pays en plus de la main-d'œuvre étrangère. Les promoteurs ont à plusieurs
reprises alerté les pouvoirs publics concernant le manque crucial de maçons, de
plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. «Le secteur de
la formation professionnelle est tenu de former cette main-d'œuvre qualifiée
dans l'immédiat, si on veut résorber vraiment le chômage et permettre au BTPH
de se développer», a indiqué auparavant l'Association des entrepreneurs
algériens.
Dans ce cadre, la direction de l'emploi va lancer un nouveau dispositif
au profit des jeunes âgés de 16 à 20 ans et qui consiste en une formation de
jeunes qui ont un niveau d'études limité ou ceux ayant très tôt achevé leur
cursus scolaire, dans les spécialités les plus demandées sur le marché local du
travail, particulièrement dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et
de l'hydraulique. Le dispositif consiste à placer des jeunes désireux
d'acquérir une qualification dans des centres de formation professionnelle, en
leur assurant une bourse de 4.000 dinars ainsi qu'une assurance sociale. Aussi,
en cette phase transitoire caractérisée par une inadéquation et un déséquilibre
entre l'offre et la demande en matière de qualification, les entrepreneurs sont
autorisés à faire venir des travailleurs étrangers, en majorité des Asiatiques,
pour concrétiser les projets.
Pour remédier à ce déficit, les pouvoirs publics ont décidé de
conditionner les autorisations de recrutement de travailleurs étrangers à la
formation de la main-d'œuvre locale. Le recours aux travailleurs étrangers sert
à combler un manque en main-d'œuvre spécialisée dans certains métiers notamment
dans les secteurs du BTPH, de l'industrie et des services. Le ministère du
Travail a instruit les directeurs de l'emploi au niveau des wilayas de ne plus
accorder des autorisations pour le recrutement des étrangers s'ils n'obtiennent
pas, au préalable, l'engagement des entreprises concernées de former des
travailleurs algériens dans les mêmes spécialités.