La Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya d'Oran vient de
déposer plainte contre 160 chômeurs pour faux et usage de faux, a-t-on appris
auprès du directeur de l'action sociale. «Nous avons épinglé ces 160 chômeurs
suite à une opération d'assainissement des listes des bénéficiaires des
différents dispositifs d'insertion et d'aide sociale menée conjointement avec
la direction de l'Emploi. Il s'est avéré que ces chômeurs, qui profitent du
dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS), avaient eu recours à des moyens
détournés pour bénéficier des dispositifs de la direction de l'Emploi à
l'exemple des contrats de formation et d'insertion (CFI) et des contrats
d'insertion professionnelle (CIP). Une cellule a été mise en place pour suivre
cette procédure judiciaire. Nous allons demander l'application de la loi et des
dédommagements », précise notre source. Les 160 jeunes chômeurs avaient déposé
une déclaration sur l'honneur, légalisée par les services de l'état civil, de
non ressources financières. Questionné sur la revalorisation de l'Indemnité
d'activité d'intérêt général (IAIG), qui est passée de 3.000 à 6.000 dinars par
mois, le même responsable a souligné que 4.600 chômeurs bénéficient de cette
indemnité mensuelle dans la wilaya d'Oran. «Ces chômeurs perçoivent une
indemnité de 5.460 dinars par mois (6.000 dinars moins les retenues de la
couverture sociale) en plus d'un droit à la sécurité sociale et à la carte
Chifa», affirme notre source. Les 4.600 concernés bénéficient ainsi des
prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité et
d'accidents du travail et de maladies professionnelles conformément à la
législation et la réglementation en vigueur. Cette indemnité mensuelle est
versée aux chômeurs âgés entre 19 et 59 ans. Pour bénéficier de cette aide, il
faut que les intéressés soient inscrits à l'APC, fournissent les documents
prouvant qu'ils n'exercent aucune activité et qu'ils aient une carte de
personnes démunies. Les bénéficiaires doivent effectuer un horaire minimal de
travaux d'intérêt général. Les 4.600 bénéficiaires avaient été sélectionnés par
une commission de wilaya ad hoc mise sur pied par les services concernés pour
étudier au cas par cas les dossiers et se prononcer sur l'éligibilité des
jeunes sans revenus en situation de précarité sociale. Il s'agit, en fait, d'un
dispositif d'aide à l'insertion professionnelle bis (DAIP). Les bénéficiaires
sont placés auprès des organismes d'accueil suivants : collectivités locales,
administrations publiques, entreprises publiques et privées, établissements et
institutions intervenant dans le domaine social et des services, artisans,
associations, coopératives agricoles. Un contrat est établi entre le
bénéficiaire, l'organisme d'accueil, la DAS et l'agence de développement
social. L'Agence de développement social (ADS) est chargée de la gestion et du
contrôle du dispositif en partenariat avec la DAS de la wilaya. Le financement
de ce dispositif est pris en charge par le budget du ministère chargé de la
Solidarité nationale.