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Hier, une page de l'histoire d'Oran a été tournée, suite à la fermeture effective des halles centrales, ouvertes en 1947. Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de camions de gros tonnage et autres engins étaient stationnés, à proximité de la structure, dans le but d'entamer les travaux de démolition, à l'heure où les mandataires s'affairaient à écouler leurs marchandises afin d'évacuer les lieux à la mi-journée. Il fallait attendre comme prévu la fin de l'activité commerciale, à la mi-journée, pour que l'opération débute après que toutes les précautions aient été prises, notamment la coupure de l'alimentation électrique. Sur place, en plus des agents de la Protection civile dépêchés sur les lieux pour parer à toute éventualité, un important dispositif sécuritaire a été déployé et l'opération s'est déroulée dans des conditions normales. Pour ce dernier jour, l'activité était moins dense que d'habitude à l'intérieur, comme à l'extérieur, même si les détaillants rencontrés sur place étaient étonnés du choix de la date de la fermeture, à savoir deux jours avant l'ouverture du nouveau marché de gros d'El Kerma, prévue samedi prochain. Selon des membres de l'association des mandataires, il était question de la fin de l'activité hier, et il a fallu faire appel aux responsables du secteur commercial pour la reporter de 24h. Peu avant la fermeture du site, qui s'étend sur près de 4 ha, un impressionnant dispositif sécuritaire a investi les lieux afin d'éviter tout risque de protestation comme cela a été le cas en 2005. Cependant, cette fermeture selon, aussi bien les mandataires que les détaillants, aura certainement des conséquences sur l'approvisionnement en fruits et légumes des marchés d'Oran, d'une part à cause de ces deux jours séparant la fermeture de l'ancienne structure et l'ouverture de la nouvelle, et d'autre part à cause de la période de transition et d'adaptation des nouvelles données, notamment en matière de transport, vu que le nouveau marché reste loin des grands centres de consommation. Au dernier jour et après l'annonce de la fermeture des halles, la demande a presque doublé de la part des détaillants qui ont opté pour un stock comme nous l'a confié un habitué des lieux exerçant à El Ançor. Pour lui, avec cette nouvelle contrainte, il sera obligé de ne s'approvisionner qu'une seule fois par semaine afin de réduire les frais de transport, car le cas échéant, le prix de vente sera sans doute revu à la hausse. |
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