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Les communautés
syriennes à l'étranger et plus particulièrement celles établies dans les pays
du Maghreb arabe, organisent, ce samedi à 16h30, une journée de solidarité avec
leurs compatriotes en Syrie. Cette rencontre sera l'occasion pour les expatriés
syriens d'exprimer leur désaccord sur la solution du tout sécuritaire en
vigueur chez le pouvoir en place qui ignore les revendications légitimes du
peuple syrien dans sa révolution pacifiste qui tend à la construction d'un Etat
civil et démocratique.
Dans son communiqué, la ?Ligue des Syriens libres au Maghreb' rend hommage aux martyrs, aux blessés et aux prisonniers et aux réfugiés de la Cause en souffrance depuis 14 mois. Elle condamne la position officielle de la Communauté internationale «lâche» et «complice» devant les massacres quotidiens perpétrés par la soldatesque du régime d'Al Assad, au su et au vu du Monde libre. Le communiqué invite tous les Algériens, les Syriens établis en Algérie, solidaires de la Révolution et ceux qui sont dans l'expectative, appelle les consciences, à participer à cette journée pour dénoncer les tueries du régime en place et l'état de déliquescence du pays. Les rédacteurs du communiqué rappellent les destructions qui ont touché l'ensemble des villes de la Syrie, autrefois, berceau de la civilisation arabe. «Nous sommes arrivés à la lisière d'une guerre civile destructrice qu'imposent les bandes assadistes au pouvoir, à notre peuple désarmé qui ne fait que revendiquer ses droits et qui aspire à une vie meilleure», peut-on encore lire. La Ligue invite également les partis politiques, les associations et la société civile en Algérie à participer à cette journée de solidarité du 16 juin, et particulièrement le sit-in revendicatif devant le siège de l'ambassade syrienne à Alger, sise à Ben Aknoun. Cette même manifestation devra avoir lieu, le même jour au Maroc, en Mauritanie, en Tunisie et en Libye. Cette action, la deuxième du genre en Algérie, s'inscrit dans l'agenda de l'opposition syrienne à l'étranger, pour dénoncer un régime aux abois, lâché par ses derniers défenseurs. Le renforcement de l'option de la lutte armée se précise de plus en plus avec l'appel d'opposants syriens, ce vendredi, à la Communauté internationale pour disposer d'«armes plus sophistiquées» pour faire tomber Bachar Al-Assad. «Ceux qui prétendent aider l'opposition syrienne devraient commencer par soutenir les gens à l'intérieur de la Syrie», avait déclaré Hussein Sayyed, président du conseil suprême du commandement de la révolution, une composante de l'opposition. S'exprimant par téléphone, lors d'une réunion à Washington, au centre de réflexion «Rethink Institute», il a tenu à démentir toute division au sein de l'opposition, argument brandi, selon lui, par la Communauté internationale pour ne pas leur livrer les armes. «Nous demandons seulement des armes plus sophistiquées, mais personne ne veut le faire», a regretté, pour sa part, Louay Sakka, un porte-parole du Syrian Support Group, une organisation de soutien à l'Armée syrienne libre (ASL), force d'opposition armée. Pourtant, les services secrets français indiquent que 200 à 250 djihadistes salafistes venus d'Algérie, d'Irak, du Liban, d'Arabie Saoudite, d'Egypte et d'autres pays du Maghreb combattent l'armée syrienne en marge de la lutte des soldats déserteurs. L'intrusion de ces djihadistes, entrés en Syrie le plus souvent par le Nord-Liban, l'Irak et la Jordanie, a soulevé l'indignation de l'opposition, qui nie tout lien avec eux. Par ailleurs, et selon le quotidien koweitien «Al-Qabas», citant des sources proches de ces combattants, des combattants originaires d'Algérie, d'Arabie Saoudite, du Koweït, de Tunisie, de Libye et du Pakistan combattent aux côtés de l'ASL, après être entrés en Syrie à partir de la Turquie. Des membres de l'ASL rencontrent les volontaires à la frontière, leur fournissent des armes et les affectent à des unités combattantes. L'ASL fournit également à ces étrangers des cartes d'identité syriennes à présenter en cas d'arrestation, selon les proches cités par «Al-Qabas». L'ASL est essentiellement constituée de combattants islamistes issus du courant des Frères musulmans syrien, soutenu militairement par des unités spéciales américaines, françaises, britanniques, et une aide multiforme du Qatar, de la Turquie, de l'Arabie Saoudite. Jeudi, un dignitaire religieux a interdit dans une fetwa aux Saoudiens d'aller combattre en Syrie sans l'accord des autorités, alors que les appels au jihad contre le régime de Damas se multiplient sur les réseaux sociaux. « Il est illicite d'outrepasser l'autorité du roi et d'appeler au jihad d'une manière qui embarrasse l'Etat», a déclaré cheikh Ali Al-Hakami, membre du Conseil des grands oulémas saoudiens, selon la presse saoudienne. |
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