Les autorités algériennes ont décidé de prendre en charge le rapatriement de nos ressortissants sinistrés après le tremblement de terre qui a frappé au cours du mois dernier l'Italie.

Dans un communiqué rendu public, hier, par le ministère des Affaires étrangères, les 205 ressortissants algériens sinistrés qui avaient émis le vœu de rentrer en Algérie suite au séisme qui avait frappé la région d'Emilie-Romagne, en Italie, seront rapatriés comme ils l'ont souhaité. Le communiqué souligne que cette opération de rapatriement qui a été lancée le 7 juin, s'étalera jusqu'au 18 juin. Selon le ministère, sur instruction du secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benattallah, le rapatriement des ressortissants algériens sinistrés est coordonné par le consul général d'Algérie à Milan avec la représentation de la compagnie Air Algérie à Rome. «Tous les frais financiers inhérents à cette opération sont pris en charge par l'Etat algérien», explique-t-on. Le séisme qui a touché la région d'Emilie-Romagne n'a fait aucune victime parmi les membres de la communauté nationale. Sur instruction de M. Benattallah, des aides ont été consenties aux familles algériennes nécessiteuses résidant dans cette région auxquelles le consul général d'Algérie à Milan a rendu visite.

La région d'Emilie-Romagne a été frappée les 20 et 29 mai par deux séismes (magnitudes 5,9 et 5,8), suivis de plusieurs secousses, qui ont fait au total 23 morts et des dizaines de blessés. Le bilan le plus lourd a été cependant enregistré suite au tremblement de terre du 29 mai qui a fait 17 morts. Au lendemain du séisme du 29 mai, plus de 5.000 personnes avaient été évacuées par les autorités de la région d'Emilie-Romagne, alors que plus de 7.500 personnes étaient déjà privées de toit ou trop angoissées pour rester chez elles et ont préféré s'installer dans près de 90 campements de fortune (écoles, terrains de sport, hôtels) depuis le séisme du 20 mai. Selon l'Institut national de géophysique et vulcanologie (INGV), le séisme de magnitude 5,8 s'est produit à 07 H 00 GMT, à 10 km de profondeur. Puis mi-journée, de nouvelles secousses supérieures à la magnitude 5 également superficielles ont secoué la même zone.

Le séisme a été ressenti dans tout le centre-nord de l'Italie, de Bolzano, près de la frontière avec l'Autriche, jusqu'en Toscane en passant par Milan, incitant les autorités à évacuer écoles et bâtiments publics ou à interrompre provisoirement la circulation des trains comme autour de Bologne. Durant une dizaine de jours, l'Italie a enregistré près de 800 secousses ou répliques du séisme du 20 mai dont l'épicentre était proche de Ferrare, dont 70 dans un périmètre circonscrit aux villes de Modène et Ferrare, une zone pourtant considérée comme peu sismique. A la suite du séisme du 20 mai, le gouvernement avait proclamé l'état de catastrophe naturelle pour cette région et avait affecté 50 millions d'euros aux premières opérations d'assistance dans cette zone.