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Le palais de la
Culture de Skikda a abrité, lundi dernier, une journée de sensibilisation, à
travers un atelier-débat organisé par la Caisse régionale de mutualité agricole
(CRMA) de Skikda et animé par M. Cherif Benhabiles, cadre dirigeant chargé des
assurances à la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA).
L'objectif visait la promotion d'un nouveau produit, à savoir «l'assurance perte de rendement sur la culture de la pomme de terre» qui sera proposé prochainement aux agriculteurs. De nombreux participants ont pris part à cette journée, notamment des directeurs de CRMA de l'Est, le directeur des Services agricoles de Skikda, le conservateur des Forêts, le président de la chambre de l'Agriculture, le représentant de l'UNPA, des représentants d'associations agricoles ainsi que de nombreux experts. Lors de son intervention, M. Benhabiles a développé les grandes lignes du programme arrêté par la CNMA et devant permettre le développement de la filière « pomme de terre » par l'instauration, à titre expérimental, d'abord de la formule « Assurance perte de rendement » qui s'adressera, dans un premier temps, aux seuls producteurs de semences de pomme de terre, établissements producteurs et multiplicateurs des wilayas produisant de la semence de pomme de terre, répartis à travers tout le territoire national. Les conditions d'éligibilité à cette assurance sont le respect scrupuleux de l'itinéraire technique et des mesures de prévention climatique et sanitaire. La couverture d'assurance prévoit un niveau de garantie plafonné à 80% du rendement probable à assurer. Les rendements à prendre en considération pour ce type d'assurance sont ceux réalisés durant les 5 dernières années par chaque producteur ou multiplicateur et par type de production (saison ou arrière-saison), pour les nouveaux agriculteurs par contre, le rendement à garantir est calculé sur la base de la moyenne des rendements de la dernière décennie, dans la commune. La nouvelle formule d'assurance vise à mettre à l'abri le producteur en cas de baisse de rendement et donc une perte de revenu car, comme l'a souligné l'intervenant, la pomme de terre comporte plusieurs risques comprenant les aléas climatiques incluant le gel, la grêle, le sirocco et les inondations et représentant un taux de risque de 80%. Les risques sanitaires, maladies et ravageurs représentent 10% et l'aléa technique lié au non respect de l'itinéraire technique 10%. Cette journée de sensibilisation revêt une importance particulière pour la CNMA qui veut apporter sa contribution au développement de la filière pomme de terre, un produit stratégique se classant juste après les céréales. La production de pomme de terre a connu un bond extraordinaire depuis l?année 2000 grâce au programme PNDA qui a introduit des mécanismes de soutien par des primes de production et de stockage et c'est grâce à cet effort que la production de pomme de terre de semence est passée de 20.000 tonnes en 2001 à 200.000 tonnes actuellement. On a noté l'extension des aires géographiques cultivées notamment à El Oued, Tébessa et Laghouat. Par ailleurs la création d'office de régulation en 2009 a entraîné une redynamisation du secteur en mettant le producteur à l'abri des fluctuations du marché en assurant une stabilisation des prix. Depuis les rendements ont connu également une hausse par une meilleure maîtrise des travaux du sol, le choix de la semence de pomme de terre, la fertilisation, etc. Depuis 3 ans, a souligné l'intervenant, la CNMA a procédé à la modernisation des assurances par son réseau comprenant 64 CRMA et 284 bureaux locaux, l'assurance représentant un puissant levier de développement du secteur agricole par la préservation du patrimoine agricole et rural, assurer un revenu minimum, pérenniser l'activité, stabiliser l'économie du pays, assurer la sécurité alimentaire et assurer la solvabilité de l'agriculteur auprès des banques. POURTANT REVELERA M. BENHABILES «L'ALGERIE EST LE SEUL PAYS AU MONDE OU L'ASSURANCE AGRICOLE N'EST PAS SOUTENUE », INDIQUANT QUE SUBVENTIONNER L'ASSURANCE PERMET DE CREER UNE DYNAMIQUE ECONOMIQUE ET « DONNER UN CONTRAT D'ASSURANCE AU FELLAH, C'EST AUSSI LUI RENDRE SA DIGNITE». A CE TITRE, IL A SIGNALE LE CAS DES INONDATIONS QUI ONT DUREMENT FRAPPE LA WILAYA D'EL-TARF RECEMMENT, OU 99% DES FELLAHS NE SONT PAS ASSURES ET L'ETAT N'ACCORDE QUE LE REMBOURSEMENT DE SOMMES DERISOIRES. UN DEBAT A EU LIEU A L'ISSUE DE LA CONFERENCE ET A PERMIS L'ECHANGE D'IDEES POUR UNE MEILLEURE COMPREHENSION DU NOUVEAU PROJET D'ASSURANCE ET DE L'ENRICHIR POUR UNE MEILLEURE APPLICATION. LE NOMBRE LIMITE DE PRODUCTEURS A LA RENCONTRE, RETENUS PAR DES TRAVAUX DANS LEURS EXPLOITATIONS, A POUSSE LE RESPONSABLE DE LA CNMA A DONNER UN AUTRE RENDEZ-VOUS POUR LE MOIS DE SEPTEMBRE PROCHAIN. |
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