Les projets de
déploiement des réseaux radiomobiles de nouvelle génération se développent en
Afrique à une vitesse extraordinaire. La presse marocaine a rapporté que le
Maroc va accorder aux opérateurs, au début de l'année 2013, plusieurs licences
4G/LTE (Long Term Evolution). Des pays comme le Kenya et la Tanzanie envisagent
également de lancer d'ici la fin de l'année le premier réseau 4G/LTE
fonctionnant dans la bande des 800 MHz. La commercialisation des services tels
que la visioconférence de haute qualité sera ainsi effective en Afrique, bien
avant plusieurs pays développés. Aujourd'hui, à travers le monde, plus de 3
millions de personnes ont accès au LTE, selon l'institut Idate qui estime que
ce nombre atteindra les 400 millions d'abonnés à la fin 2015. Considérée déjà,
depuis quelques mois, comme terre des paiements mobile, du droit à l'accès au
haut débit mobile et télémédecine, l'Afrique est en train de devenir,
aujourd'hui, un véritable eldorado pour les équipementiers télécoms. Parmi eux
Alcatel-Lucent qui vient récemment de fournir à un opérateur tanzanien une
infrastructure réseau 4G dont le débit est de quatre fois supérieur à celui de
la 3G. Les futurs utilisateurs, en zone urbaine ou rurale, profiteront
quotidiennement de la simplicité de la vie numérique illustrée par les domaines
du commerce en ligne, de l'e-learning, de la cybersanté et des services
administratifs à forte densité de contenu.
L'Algérie est le
grand absent de cette politique africaine de démocratisation du «broadband»
mobile aux populations. Et ce, malgré les multiples déclarations de l'ancien
ministre en charge des Postes et des TIC qui annonçait l'attribution, avant la
fin de l'année, de trois licences UMTS/3G pour les trois opérateurs GSM
activant en Algérie. L'âge de la téléphonie mobile algérienne a franchi le cap
des 12 ans, et l'Algérie dont les réseaux filaires continuent de subir un net
recul au profit des réseaux mobiles ne dispose pas encore du «broadband»
mobile. Pire encore, selon des experts internationaux en télécommunications, le
pays n'est toujours pas techniquement, juridiquement et économiquement prêt
pour déployer le LTE qui va peu à peu se substituer aux réseaux 3G et 3G+ et
surtout devenir la seule alternative prometteuse au haut débit fixe. Il est
étonnant alors de voir les opérateurs algériens s'orienter tardivement vers la
3G dont l'amortissement des coûts élevés des fréquences et équipements serait
fatal à une arrivée rapide de la 4G/LTE en Algérie.