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![]() ![]() ![]() ![]() Si sur le plan
théorique la prise en charge des malades vivant avec le sida n'a rien à envier
aux autres pays, sur le plan pratique, beaucoup reste à faire, selon les
spécialistes dans le domaine, présents samedi à une rencontre scientifique sur
l'efficacité et la tolérance du traitement des personnes co-infectées par le
VIH et le VHC (virus de l'hépatite C), organisée par le laboratoire MSD à
l'hôtel Le Méridien. Pénuries répétées des antirétroviraux, absence de plateau
technique pour mesurer la charge virale et l'inexistence de centres pour le
dépistage anonyme, sont là des contraintes qui compliquent souvent la prise en
charge des malades atteints du sida et rendent tout traitement inefficace.
Pour résumer cette situation, les spécialistes parlent de bricolage et travaillent avec les moyens de bord au détriment de la santé de ces malades et particulièrement ceux présentant une co-infection par le VIH et le VHC. En Oranie, parmi les 2.300 cas de VIH détectés, 32 présentent une co-infection avec l'hépatite C. Le problème des personnes affectées par le VIH sans le savoir et qui continuent à mener une vie normale avec tous les risques de contamination persiste, nous explique une spécialiste au service infectieux du CHU Oran. Et d'ajouter qu'il est impossible, actuellement, de dépister tous ces malades anonymes. En attendant de pallier à toutes ces insuffisances en matière de prise en charge des malades, cette rencontre scientifique a eu un point positif, la présentation du consensus national thérapeutique par le Pr Nabil Debzi du CHU Mustapha Bacha à Alger. Ce consensus présenté au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière permet d'uniformiser la méthode de diagnostic de la maladie et son traitement. Comme il permet aussi d'éviter les disparités qui existent actuellement en matière de prise en charge des malades atteints d'hépatite C et B et les co-infectés, VIH et VHC. Tous les malades sont soumis, dans le cadre de ce consensus national, au même traitement et au même examen. Les participants à cette rencontre ont demandé au ministère de la Santé de réactiver les comités nationaux des différentes spécialités médicales, gelés depuis plus de dix ans, et ce pour une meilleure prise en charge. |
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