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Le parti Islah appelle à la constitution d'une commission composée de
partis politiques et qui aura pour tâche de contrôler les éléctions locales.
Le SG du mouvement El- Islah s'est livré, hier, à une véritable diatribe contre le président de la République pour avoir failli à ses promesses sur des élections «propres» où le véritable gagnant serait le changement devant aboutir à la concrétisation des «réformes» tant prônées. Malheureusement, a regretté Hamlaoui Akouchi qui animait une conférence de presse au siège du parti, à Belcourt Alger, les choses ne se sont pas déroulées comme on l'a soutenu et garanti à la veille des élections du 10 mai dernier. Les Algériens vivent depuis, la grande désillusion, a-t-il dit. Des élections, indique l'orateur, qui ont été marquées par une fraude généralisée, chose qu'a pourtant confirmée, avec des mots à peine voilés, la Commission nationale de surveillance des élections, dans son dernier rapport. Et d'ajouter le taux des votants, n'a atteint que 20 % des inscrits et 80% ont donc manqué à l'appel en ce 10 mai. Plus grave, selon le conférencier, «maintenant nous avons une assemblée «disloquée» et un gouvernement amputé de plusieurs ministères». Et d'ajouter que les espoirs placés par les citoyens en ces élections se sont évaporés pour laisser place au doute. A El-Islah l'on prévoit une crise sans précédent et avertira Akouchi, «le doute ne peut rester indéfiniment en l'état et s'acheminera inéluctablement vers un ?printemps' algérien, pourvu qu'il ne soit pas coûteux». Si ces élections sont tant contestées pourquoi, alors, son parti et l'alliance que constituent El-Islah, le MSP et Nahda acceptent de siéger à l'APN ? Le SG d'El Islah répond qu'ils utiliseront l'Assemblée comme tribune pour dénoncer les dépassements et plaider les causes du citoyen. Il ajoutera que l'alliance projette de mettre, dans toutes les wilayas, des cellules d'écoute pour répondre aux préoccupations du citoyen. Au sujet des prochaines élections locales, l'alliance, selon Akouchi, projette de constituer une commission de surveillance des élections et compte associer à cet effet plusieurs autres partis. Leur tâche consistera à contrôler eux-mêmes ces élections. Il ajoutera que l'alliance reste ouverte à tout parti désireux de la rejoindre pour présenter des listes communes aux prochaines communales. Pour sa part le porte-parole de l'alliance verte, Fillali Laghouini, faisant le bilan des élections et de l'alliance, affirme que celle-ci «constitue un saut qualitatif pour la démocratie» et devra militer dans la prochaine assemblée sur plusieurs fronts dont la liberté de la presse. Mais, d'ores et déjà, l'alliance charge ses députés à l'Assemblée de reprendre le dossier concernant la loi sur la criminalisation du colonialisme. Pour l'alliance c'est une question qui doit recueillir la plus grande importance. |
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