L'école de
formation des techniques de pêche et d'aquaculture (EFTPA) de Béni-Saf vient
d'assurer une formation en pisciculture continentale à 29 candidats, venus de
la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Pour note, la pisciculture continentale est une
des branches de l'aquaculture qui désigne l'élevage des poissons en eaux
douces, saumâtres ou salées. Ces gens, désirant s'investir dans ce secteur,
étaient dans le besoin d'un savoir-faire. En réalité, il s'agit d'un contrat de
«formation à la carte» passé entre l'EFTPA et les Chambres de la pêche et celle
de l'aquaculture de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès en vue de faire acquérir aux
adhérents, soucieux d'en savoir plus, les modes de gestion des produits
aquacoles. Le programme de formation s'étale sur 03 phases: une première étape
en théorie suivie à Sidi-Bel-Abbès, une deuxième en pratique subie à l'école et
clôturée par une séance de pêche au lac Sidi-M'hamed Benali (SBA). La
formation, qui a duré 02 semaines, a été sanctionnée par une attestation de
réussite, titre qui devra ouvrir à chacun de ces stagiaires de larges horizons
dans le domaine de l'emploi sinon de créer leur propre micro-entreprise dans le
cadre des mécanismes ou dispositifs mis en place par l'Etat (Ansej, Cnac,
Ansem..). L'investisseur devra être adhérent à la Chambre de pêche ou
d'agriculture et disposer d'un espace de terre où devra être érigé le bassin où
sera pratiquée la pisciculture continentale ou intégrée à l'agriculture. On
rappellera qu'en janvier dernier, un groupe de 23 candidats de Béchar a suivi
une formation dans l'aquaculture.
Notons aussi que
l'EFTPA a, en marge de la célébration de la journée de l'environnement,
organisé, mardi matin, une opération «pour un port propre». Une action
symbolique qui a consisté à nettoyer, en surface et en profondeur, un «petit
coin» du quai Sud du port de Béni-Saf. Cette tâche a été exécutée grâce au
concours de l'association de plongée et protection de l'environnement de Sidi
Bel Abbès. Une démarche qui a été l'occasion de sensibiliser le monde marin sur
les dangers des déchets solides en mer qui planent sur l'environnement marin
particulièrement à leur biodégradabilité. La notion de «déchets en mer» ou
«déchets marins» regroupe des déchets d'origine naturelle (bois, verre,
plastique?) et des déchets d'origine anthropique trouvés en mer ou sur les
plages. Et comme les campagnes de nettoyage se font de plus en plus rares, la
quantité de déchets apportée par la mer sur les plages ou ports tend à
augmenter. Ces déchets impactent la biodiversité marine, mais posent aussi des
problèmes sanitaires et financiers. Lors de cette journée de sensibilisation et
pour toucher davantage de gens, un atelier d'expositions (maquette indicatrice,
dépliants, tracts? avec explications données au sujet de la durée de
biodégradabilité des déchets solides en mer) à ciel ouvert fut érigé au niveau
du foyer des marins, véritable centre névralgique de la pêcherie de Béni-Saf. A
titre d'exemple, un filet ou un débris de mer, jeté en mer, peut faire jusqu'à
600 ans pour se dégrader (disparaître), une canette de coca-cola 200 siècles,
comme un mégot de cigarette peut faire 02 jours. Enfin, la Chambre de pêche et
d'aquaculture d'Ain-Témouchent ainsi que l'EGPP de Béni-Saf se sont associées à
cette noble action.