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Grande animation
le 2 juin dernier au Centre de ressources informatiques (CRI), anciennement
appelé "centre de calcul", de l'USTHB. Des étudiants, des enseignants
et des adeptes des logiciels libres, mais également des curieux venus découvrir
la galaxie Open Source à la 4e édition GNU/Linux Install Party. Certains
pousseront leur curiosité jusqu'à installer Ubuntu, un système d'exploitation
libre sur leurs PC Windows.
La 4e édition de GNU/Linux Install Party, "GLIP 4", organisée samedi dernier au Centre de ressources informatiques (CRI) de l'USTHB, par le club scientifique OpenMinds et le Campus numérique francophone d'Alger, en partenariat avec l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), a été un franc succès. Une centaine de participants ont pris part à la rencontre qui a été animée par une dizaine d'intervenants sur des sujets liés aux logiciels libres et leurs applications. Abdelkader Eddoud, responsable de Campus numérique Algérie, ouvre le bal avec une intervention présentant la «philosophie du libre». «Contrairement aux logiciels propriétaires, les logiciels libres peuvent être adaptés aux besoins des utilisateurs», affirme M. Eddoud. L'intervenant explique que les logiciels libres ont des codes sources ouverts, contrairement aux logiciels propriétaires dont les codes sources ou exécutables sont fermés. Le faible coût des logiciels open source devrait plaider pour leur plus grande utilisation. Mais cet argument est valable pour les Algériens qui utilisent les 16% de logiciels propriétaires non piratés. Le taux de piratage, qui a atteint 84% en Algérie, selon les derniers chiffres de BSA, ne plaide pas en faveur de l'usage des logiciels libres. Sauf peut-être pour une communauté d'utilisateurs plus avertis, et qui veut aller au-delà des possibilités qu'offre un logiciel, en lui incrémentant, au besoin, d'autres éléments. Abdelkader Eddoud a également évoqué le volet sécurité des logiciels propriétaires. «Une firme stratégique qui achète un réseau privé virtuel (VPN : Virtual Private Network) ne peut pas être sûre que l'équipement ne permet pas des connexions parallèles», affirme-t-il, précisant qu'il existe des VPN open source sur lesquels il est possible de créer des codes propres à l'utilisateur. Il manquait, cependant, à l'intervention de M. Eddoud un côté démonstratif. Par exemple, des illustrations sur comment ont été adaptées des applications open source à des besoins précis. «Libère ton PC» Dans le même esprit de l'intervention d'Abdelkader Eddoud, plusieurs autres intervenants se sont succédé pour présenter les différents types de logiciels open source. Omar Sadeg, de la LoCo Team Ubuntu Algérie, est allé dans le détail pour expliquer comment fonctionne le système d'exploitation (OS) Ubuntu. L'autre souci évoqué est celui de la mise à jour des logiciels libres. Selon l'orateur, la correction des bugs et autres mises à jour des logiciels open source est bien plus rapide que celle des applications propriétaires, en raison d'un très large réseau d'utilisateurs et de programmeurs qui peuvent intervenir immédiatement après signalement d'un problème. Alors que dans l'autre catégorie de logiciels, il faut attendre que la société éditrice publie ses propres correctifs. Dans d'autres communications, il a été question des logiciels libres utilisés dans des domaines de pointe, comme l'imagerie médicale (voir à ce propos l'article consacré à l'équipe de travail du Pr Boumghar), mais également sur des scripts (PHP) ou formats de données Web (HTLM 5 et CSS 3). Quant à la pratique des logiciels libres, elle s'est déroulait côté cour de cette rencontre. Comme lors des précédentes éditions, plusieurs participants sont venus avec leurs PC portables pour installer Ubuntu. A l'accueil, les différents groupes «militants» pour une large diffusion des applications open source. Certains futurs utilisateurs semblaient au courant des fonctionnalités que leur permettraient les nouveaux logiciels. «Avec un OS comme Ubuntu, le système consomme moins de ressources mémoire et CPU», affirme un jeune qui semble s'être documenté avant de venir. Les participants ont tous obtenu, gratuitement bien sûr, des CD contenant la version 12.04 LTS (Precise Pangolin) la plus récente d'Ubuntu installée en dual boot sur des PC roulant sous XP et Windows 7. Les guides expliquaient la procédure à suivre pour l'installation et les mesures de précaution à suivre dont celle de tester Ubuntu avant de l'installer, pour vérifier d'éventuels problèmes sur l'état de la partition du disque dur devant accueillir le nouvel OS. Pour les hésitants, tous les détails d'installation sont fournis sur le site de la LoCo Team Ubuntu Algérie (http://ubuntu-algerie.org), et dans d'autres sites, comme (www.siteduzero.com), dans la partie «systèmes d'exploitation». L'expérience vaut le détour ne serait-ce que pour donner la possibilité à votre PC de fonctionner sous deux OS et de démarrer en cas de problème de l'un d'eux. |
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