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3.000 enfants
issus d'une union illégitime sont enregistrés annuellement en Algérie. Au CHU
de Constantine, ce sont 45 à 60 cas de ces naissances qui sont enregistrés, a
déclaré hier le représentant de la direction de l'action sociale de la wilaya
de Constantine, lors de la Journée nationale d'étude sur «la kafala et
l'adoption», qui a eu lieu à l'université islamique Emir Abdelkader.
La rencontre, qui a drainé une nombreuse assistance, a été organisée par l'Union des barreaux d'Algérie, en coordination avec l'université islamique en question. Selon l'animatrice de cette journée, Me Kawther Krikou, et responsable de l'Union du barreau de Constantine, à ce rendez-vous qui traitera du thème de la kafala et de l'adoption du point de vue du droit positif et de la charia, participent des psychologues, des sociologues, des universitaires spécialistes du droit algérien, d'autres du droit international, de la charia, des élus de la nouvelle Assemblée populaire nationale, des associations de la société civile, ainsi que des représentants de la direction de l'action sociale. Selon ces derniers, le décret 04-12 du 04 janvier 2012 définit le statut type des 3 foyers d'enfance assistée (FEA) qu'ils gèrent au niveau de la wilaya, à savoir une pouponnière pour accueillir des nouveau-nés jusqu'à l'âge de 6 ans, un FEA garçons et un autre pour filles pour les enfants âgés de 6 à 18 ans. Et d'ajouter que ces foyers accueillent annuellement entrer 70 et 120 enfants chacun. Les communications ont été axées surtout sur les différences qui existent entre la kafala dans le droit algérien et l'adoption dans le droit européen par exemple. Et de poser le problème pour savoir si l'adoption est interdite dans l'Islam, quelles sont les alternatives à proposer pour régler certains litiges concernant l'héritage. Le mekfoul se retrouve à la mort du kafil (la personne qui l'a pris en kafala), purement et simplement exclu par les héritiers, qui refusent de lui reconnaître le moindre des droits à l'héritage. Lors des débats, l'accent a été mis surtout sur la nécessité d'un nouveau code de l'enfance, de promouvoir et renforcer les structures de l'assistance sociale, l'abolition des naissances sous X, d'introduire le droit de l'enfant dans l'enseignement scolaire et universitaire. Et, pourquoi pas, créer une page dans le livret de famille, pour le mekfoul, qui n'aura plus ainsi à chaque fois à revenir à la DAS pour un voyage à l'étranger ou un mariage. |
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