
Interrogé sur l'identité de ceux qu'il pouvait déranger, Ouyahia a
réaffirmé : « Oui, je dérange ceux sans doute qui ont vu que dans ma gestion et
ma participation dans les affaires publiques, je n'ai pas accepté d'être un
homme de compromis, un homme d'image ». « Je dérange ceux qui regardent le
futur, » continue-t-il de dire. « Un haut responsable public est fait pour
n'avoir que quelques sympathisants, il ne cherche pas à en avoir beaucoup », se
console-t-il. Il reviendra sur la question à la fin de sa conférence pour
apporter cette nuance : « Ce n'est pas moi qui dérange en tant que personne »,
pour ajouter seulement : « J'ai mal à mon pays lorsqu'il fait dans le container
».
Ouyahia affirmera cette fois-ci sans aucune nuance « c'est l'argent qui
commande dans le pays, l'argent maffieux ! » Echec du gouvernement alors ?
«C'est un échec du gouvernement et aussi un échec collectif. Si le changement
du gouvernement pouvait arranger les choses, je voterais avec les dix doigts !»
a-t-il noté. « Mais le train a mal démarré en 90, lorsque l'Algérie a opté pour
l'économie libérale basée sur l'importation et oubliant la production. Il
faudra du temps pour que les choses changent,» a-t-il conclu. Interrogé à
propos des priorités du RND à l'APN, il répondra à une question sur la loi
criminalisant le colonialisme qu'elle n'est pas à l'ordre du jour. « Parce
qu'il y a un nouveau président français, il faut voir comment vont évoluer les
relations dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays. En plus, ce n'est
pas le RND qui a ouvert ce dossier ».