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Accompagné de M.
Mustapha Bouchouchi et Mme Hamrouche, députée du parti dans la capitale de
l'Est, M. Laskri, secrétaire national du FFS, a présidé, hier matin, au palais
de la culture Malek Haddad de Constantine, une rencontre régionale réunissant
les responsables des bureaux de son parti au niveau des wilayas de l'Est, dont
l'objet était de présenter et discuter le bilan du FFS concernant les
législatives où le parti de M. Hocine Aït Ahmed a, rappelons-le, remporté 27
sièges à la chambre basse du parlement (APN).
Il s'agissait aussi de préparer les élections locales de l'automne prochain. Dans un point de presse, et pressé par les questions des journalistes, M. Laskri est revenu sur les problèmes internes que vit le parti, lesquels, comme chacun le sait, a-t-il précisé, ont abouti à la sanction de certains dirigeants. Il a commenté ces évènements en disant qu'il y a eu des éléments internes qui ont œuvré contre la participation du FFS à ces élections. «C'est des camarades qui ont lancé une campagne contre nous et qui ne voulaient pas que le FFS gagne à Tizi-Ouzou, a-t-il affirmé. Ils nous ont reproché aussi de n'avoir pas déposé de recours alors que nous avons fait cela au niveau de Bouira, Bordj Bou-Arreridj, Blida et ailleurs. Il y a malheureusement d'autres camarades qui ont fait preuve de malhonnêteté, d'autres qui n'ont pas fait leur travail et n'ont pas jugé nécessaire de nous transmettre leurs recours». Evoquant l'attitude de la presse vis-à-vis de son parti, M. Laskri a estimé «que mis à part deux ou trois titres, tous les autres journaux ont été hostiles au FFS et ont fait corps avec des milieux du pouvoir et certains partis politiques pour tenter de nous neutraliser». Dans ce cadre, a poursuivi M Laskri, «ils ont mis en place une véritable stratégie pour nous écarter et nous empêcher de gagner des sièges. Nous, n'avons ni journal, ni chaîne de télévision, mais en dépit de cela nul ne pourra nous écarter, ni moi, ni le parti, ni Aït Ahmed ! Pour ceux qui nous adressent des critiques, nous répondons que nous avons fait notre boulot et dénoncé la fraude». Evoquant ensuite la stratégie propre du FFS, le conférencier a déclaré que l'objectif est d'arriver à imposer des réformes politiques et sociales pour préparer la Deuxième République, comme cela s'est produit en Tunisie. «Nous sommes contre l'emploi de la violence et contre l'intervention étrangère dans les affaires du pays» a clamé M. Laskri. Dans l'immédiat, estime le secrétaire national du FFS, il faut d'abord, à travers de pareilles rencontres qui se tiendront dans toutes les régions du pays, combler les lacunes apparues durant la campagne pour les législatives, comme le fait que le FFS n'avait pratiquement pas présenté de militants pour suivre le déroulement des élections. A une question sur l'importance du siège remporté par le FFS dans la capitale de l'Est, M. Laskri a déclaré que le siège gagné à Constantine a eu un effet psychologique important sur les autres wilayas qui n'ont remporté aucun siège et que cela a fait remonter le moral des militants de son parti qui commencent désormais à croire en leurs possibilités. Il terminera en faisant remarquer qu'avec seulement la perspective de gagner un seul siège, le FFS aurait participé aux dernières législatives que beaucoup d'Algériens ont boudées et qui se sont déroulées, selon son appréciation, «dans une belle anarchie». |
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