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11ème Congrès Maghrébin de Chirurgie pédiatrique : L'hermaphrodisme chez les enfants au menu

par Ziad Salah

Dans une allocution d'ouverture du 9ème Congrès Maghrébin de Chirurgie Pédiatrique qu'abrite l'hôtel le Phoenix à Oran, le professeur R. Ouslim, du CHU Oran, a tracé les grandes lignes de cette manifestation qui se prolongera deux jours durant. Ainsi, l'on apprendra que ce colloque va discuter deux grands thèmes d'une grande actualité en Algérie et au Maghreb. Le premier se rapporte au «Désordre de la différenciation sexuelle» et le second aux «tumeurs malignes osseuses chez l'enfant». Organisé sous forme de tables rondes, ce congrès a programmé pas moins de 19 communications autour du premier thème. Par désordre de différenciation sexuelle, on entend les enfants qui, dès leur naissance, ne sont ni garçon ni fille ou les deux à la fois et dont les parents, avec l'autorité médicale, se trouvent obligés de leur choisir un sexe. Selon certains spécialistes rencontrés sur place, il existe au moins trois cent cas répertoriés qui sont suivis au niveau des établissements sanitaires de l'Oranie. Dans ce cadre, la communication de Djidjelli, du CCI Belfort d'Alger, s'annonce comme un premier éclairage historique puisqu'elle s'intitule « le désordre de la différenciation sexuelle dans l'histoire». De son côté, M.H.Sayeb, appréhendera cette question à partir du point de vue religieux. Sa communication a pour titre «le statut et la correction de l'hermaphrodisme sous l'optique de la chariaa». Quant à Chalabi Ben Abdellah, il appréhendera le problème d'un point de vue professionnel : «La pédiatrie face à une anomalie de la différenciation sexuelle». Son confrère Remaoune Lahouel a choisi le prisme sociologique puisqu'il s'intéresse à «La représentativité des ambigüités sexuelles de l'enfant chez les parents». Ces quelques exemples des communications au programme soulignent d'une part la complexité de la question et la multiplication des facettes de son appréhension. La seconde séance de ce vendredi devait s'atteler à des questions médicales en lien avec le sujet. Ainsi, Y.AIGRAIN interviendra sur «la chirurgie masculinisante» et «La chirurgie féminisante». Un groupe de spécialistes venus de l'hôpital universitaire pour enfants de Casablanca va entretenir l'assistance sur «la prise en charge multidisciplinaire des anomalies du développement sexuel». Sari Hadj Eddine interviendra sur «Le point de vue de l'Ethique dans les DSD»

Concernant la seconde table ronde, relative aux tumeurs osseuses bénignes chez l'enfant, on relèvera la communication de Mahyaoui et ses collaborateurs sur «l'intérêt de la scintigraphie osseuse dans les tumeurs osseuses de l'enfant». Auparavant, N.MERAZI interviendra sur «les aspects épidémiologiques» et A. Beghdadli sur «les aspects cliniques». Pour sa part, H.Bouzida entretiendra l'assistance sur «l'apport de l'imagerie». Quant à Samache, sa communication porte sur «La prise en charge psychologique». R.Bouhass Boumediene parlera de «la chimiothérapie des tumeurs osseuse» et N.Redjimi sur «la prise en charge chirurgicale».

Ce congrès déborde ces deux thèmes puisqu'il abordera d'autres questions se rapportant à la pédiatrie. Des expériences concrètes feront au moins l'objet de débats. C'est le cas de l'hôpital de Canastel, établissement spécialisé.

Soulignons que lors de la cérémonie d'ouverture, l'hôte tunisien a annoncé que la prochaine édition de ce congrès se tiendra l'an prochain à Tunis. De son côté, le SG du ministère de la Santé a indiqué qu'actuellement l'Algérie compte 300 spécialistes en pédiatrie, dont la plupart travaillent dans le secteur public et 40 services chirurgicaux hospitaliers. La part du secteur privé se situe à 63 cabinets privés et 15 établissements hospitaliers, ajoutera-t-il.