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EL-BAYADH : 250 FAMILLES SINISTREES RELOGEES

par Hadj Mostefaoui

Après plus de 8 longs mois de galère, d'attente et de privations conséquences aux intempéries du mois d'octobre de l'année écoulée, les 60 familles hébergées dans le centre de transit et dont les habitations se sont totalement affaissées ainsi que 190 autres hébergées chez des proches, retrouvent enfin, après une longue période, un toit décent.

Les habitations endommagées ont été classées par catégorie, soit 299 «rouge» 305 «orange 4» et une troisième catégorie englobant 1.238 habitations situées à plusieurs centaines de mètres de l'oued maudit dont les propriétaires bénéficieront d'une aide financière dite de réparation des dommages. Leur cauchemar vient de prendre fin ce mercredi matin lorsque chacune d'elles a reçu les clés d'un logement flambant neuf. Leur patience s'est avérée payante en dépit de ce qu'elles ont enduré durant ce long séjour. Et pour ne citer que la gale, bien que tue par tous, mais très vite circonscrite a atteint plus d'une trentaine de leurs enfants. La page des sinistrés n'a pas été tournée définitivement pour autant puisque l'opération de transfert de ces familles déclarées sinistrées par la commission d'enquête mise sur pied n'a pas fait que des heureux. Lors de la cérémonie de remise des cités, ces derniers s'égosillent dans le centre de transit «EMAC» pour faire entendre leur voix, en vociférant et en dénonçant à tue-tête sur ce qu'ils ont qualifié d'injustice et de partialité dans l'attribution qu'ils jugent sélective, des logements réservés à cet effet. L'un d'eux nous a déclaré qu'en dépit d'un long séjour dans son habitation à moitié affaissée et dans des conditions d'hygiène et d'insalubrité inouïes, son nom n'a pas été porté sur la liste des heureux élus. Dès son entame, en début de matinée, l'opération a été entachée par une vague de colère, d'indignation et de mécontentement de plus d'une vingtaine de familles hébergées dans ce centre de transit et qui n'ont pas eu cette même chance et pour cause, elles ont été déboutées par cette commission et éjectées des listes. L'on a appris d'un autre côté qu'elles peuvent introduire des recours auprès de la commission de wilaya. Une seconde opération de démolition des habitations dont les propriétaires ont été recasés, ce jour, a été menée en simultanément et très tôt ce matin pour qu'elles ne soient plus squattées par de tierces personnes.

Pour rappel dans une première phase, 342 familles sinistrées ont été relogées dans la cité nouvelle, quelques semaines seulement après le déluge.